Blocage des routes, dégradations... Pourquoi les militants écologistes ont changé de méthode

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Alexis Delafontaine, édité par Yanis Darras

Depuis plusieurs semaines, des militants écologistes multiplient les actions coup de poing pour alerter sur l'urgence climatique. Blocage des routes, dégradations de tableaux... Tout est bon pour attirer l'attention des médias et tenter de remettre au centre des attentions, la lutte contre le réchauffement climatique. 

Ce mercredi, sous le soleil de ce début novembre, devant l'Assemblée nationale, des militants du collectif "Dernière rénovation" s'apprêtent à tenir une nouvelle action coup de poing. A peine le feu passé au rouge que les militants se jettent sur la route devant le palais Bourbon. Armés d'une superglue, ces derniers n'hésitent pas à se coller une main au sol pour rendre le travail des forces de l'ordre plus difficile.

Mettre le climat au centre des préoccupations

Car la situation urge, assure les manifestants. Dès 2002, le président de l'époque, Jacques Chirac , l'assurait : "Notre maison brûle et nous regardons ailleurs". Seulement 20 ans plus tard, la situation ne semble pas s'être améliorée. En témoigne les records de chaleur de ces derniers étés ou la sécheresse exceptionnelle qu'a connu la France en 2022. Alors, pour se faire entendre et ramener le climat au centre des débats, les militants écologistes multiplient ces derniers mois ces opérations commando, finement organisées. "Notre but, c'est de militer pour que le gouvernement adopte la rénovation énergétique globale des bâtiments en France de manière efficace", explique au micro d'Europe 1 l'organisateur du blocage, Bruno. 

D'autres actions à venir

Ce blocage fait partie d'un vaste plan de 50 actions à venir dans les prochaines semaines. Objectif : paralyser les routes et les aéroports, perturber des théâtres ou encore salir des toiles de maîtres. "Il y a une violence qui monte parce que c'est leur avenir qui est remis en cause", explique la députée EELV Sandrine Rousseau, qui soutient ces actions. "Et aujourd'hui, plutôt que d'envoyer pléthore de gendarmes et de policiers pour intimider ces mouvements-là, écoutons-les", propose la députée parisienne.

Quant aux militants devant le palais Bourbon, les policiers les ont délogés manu militari au bout de trois heures devant toutes les caméras de télévision. Un plan de communication parfaitement établi qui se reproduira prochainement dans Paris.