Une proposition de loi visant à "protéger la langue française des dérives de l'écriture dite inclusive", déposée par le sénateur de l'Aisne (elle souhaite être appelée ainsi) Pascale Gruny, est examinée ce lundi au Sénat. Modes d’emplois, actes juridiques, contrats de travail, règlements intérieurs d’entreprises... Ce texte prévoit de bannir l'écriture inclusive de tous les documents administratifs. Tous ces documents seraient alors considérés comme irrecevables ou nuls.
"Ça exclut les personnes qui ont un handicap"
Difficile à déchiffrer, l'écriture inclusive est de plus en plus plébiscitée au risque de rendre le contenu illisible d’un acte juridique par exemple, d’après Pascale Gruny, sénateur LR de l’Aisne, à l’origine de cette proposition de loi. "Ça change la langue française, ça exclut en fait des personnes qui ont un handicap. Et la dérive, c'est que ça commence à arriver de partout. L'Académie française, d'ailleurs, est tout à fait contre cette façon d'écrire et même de s'exprimer", explique-t-elle.
Les mairies de Lyon et de Paris, ainsi que plusieurs universités, emploient l’écriture inclusive. Accueillie favorablement en commission, cette proposition de loi a des chances d'être adoptée ce lundi soir au Sénat.