La grève contre les suppressions de postes dans l'Éducation était suivie lundi par près d'un enseignant sur deux dans le second degré et un sur quatre dans le primaire selon les syndicats, le ministère ne recensant que 10% de grévistes dont certains ont commencé à défiler dans plusieurs villes en France.
"Près d'un sur deux" dans le secondaire, selon les syndicats. "25% des enseignants du premier degré sont en grève pour exiger un autre budget et une autre politique éducative", a indiqué à la mi-journée le Snuipp-FSU, premier syndicat dans le primaire. Du côté des enseignants du second degré (collège et lycée), "près d'un sur deux est en grève", a recensé le Snes-FSU, premier syndicat dans le secondaire, jugeant que "c'est un mécontentement profond qui s'exprime". Selon Stéphane Crochet, à la tête du SE-Unsa, c'est la première fois depuis 2011 qu'un appel à la grève dans l'éducation rassemble toutes les organisations syndicales, de la maternelle au lycée, dans le public et dans le privé.
10% de grévistes selon le ministère. Mais les taux de grévistes communiqué par le ministère de l'Éducation sont bien moindres : 8,7% dans le premier degré, 13,8% dans le second degré, soit une moyenne générale de près de 10% pour cette première mobilisation d'ampleur contre la politique du ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer.
Manifestations dans les grandes villes. Des manifestations étaient aussi prévues dans les grandes villes. A Paris, le cortège de plusieurs centaines de personnes s'est élancé du jardin du Luxembourg pour rallier le ministère peu après 14H. A Marseille, la manifestation a réuni dans la matinée 1.000 personnes, selon la police.
A Lyon, 2.500 personnes ont manifesté, selon les syndicats, 1.800 selon la préfecture. A Nantes, environ 850 personnes selon la police, entre 1.200 et 1.500 selon les organisateurs, se sont rassemblées. Quelque 800 personnes ont aussi défilé à Caen, et 700 à Clermond-Ferrand, selon les préfectures. A Saint-Etienne, une manifestation a réuni un millier de personnes selon les organisateurs, 700 d'après la police.