Vers une mobilisation nationale ? Après les agriculteurs, les principaux syndicats enseignants appellent à la grève ce jeudi. Les raisons de ce mouvement sont multiples : salaires insuffisants, conditions de travail dégradées et des désaccords sur les dernières réformes lancées par Gabriel Attal, comme les groupes de niveau en math et en français au collège. La coupe est pleine.
Le gouvernement, lui-même responsable
Elle déborde même d'après les organisations mobilisées depuis l'arrivée de la nouvelle ministre Amélie Oudéa-Castéra dont les propos sur les absences non remplacées des professeurs ont choqué. "Ce n'était pas une nouveauté que d'annoncer qu'il y avait des problèmes de remplacements. Donc, il y a eu cette première blessure. Et la seconde, c'est de pointer du doigt l'école comme responsable de ces absences. Parce que, s'il y a bien un responsable de la fuite des parents vers le privé, c'est bien le gouvernement lui-même", assure Elisabeth Allain-Moreno, secrétaire générale du syndicat SE-Unsa.
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Et, autre sujet qui fâche, les groupes de niveau en math et français au collège. Une mesure rejetée par le corps enseignant qui craint plus d'inégalités entre élèves avec un collège différencié entre bons et mauvais. À cela, s'ajoutent les difficultés de recrutement pour mettre en place ces groupes. "En effet, on a déjà du mal actuellement à recruter des professeurs de français et de mathématiques. Multiplier les groupes de ces matières va probablement nécessiter plus de professeurs avec une difficulté de recrutement accrue", alerte Mickaël Videau, principal dans l'Ardèche. Des profs contractuels non diplômés vont donc être sollicités pour mettre en place ces groupes.