La nouvelle ministre de l'Éducation nationale a présenté l'acte II du "choc des savoirs". Au programme cette fois-ci : meilleur accompagnement des élèves et plusieurs changements vis-à-vis des diplômes. Europe 1 fait le tour des mesures phares annoncées par Anne Genetet.
L'acte II du "choc des savoirs" est lancé. Ce mardi matin, la ministre de l'Éducation nationale, Anne Genetet, a annoncé plusieurs mesures devant permettre d'améliorer le niveau des élèves. Brevet, groupes de besoin étendus, épreuves du bac anticipées... Europe 1 fait le point sur les mesures phares.
Le brevet obligatoire pour passer en seconde...
C'est la mesure phare de l'acte II du choc des savoirs pour le collège. À compter de juin 2027, l'obtention du Brevet en classe de troisième sera obligatoire pour passer en seconde . En juin 2026, la répartition entre le contrôle continu et le contrôle terminal sera modifiée de manière à ce que le contrôle terminal pèse plus : 60% de la note finale contre 50% aujourd'hui, a précisé la ministre de l'Éducation nationale.
Et en juin 2027 arriveront au Brevet les premiers élèves qui auront bénéficié des différentes mesures destinées à élever leur niveau, selon la ministre. Pour ceux qui n'auraient pas leur brevet, deux options : "soit ils iront vers une voie plus professionnalisante telle que la 1ère année de CAP, soit ils entreront pendant une année en 'prépa seconde' afin de réussir le lycée en quatre ans", a-t-elle expliqué. Des classes de "prépa-seconde" sont aujourd'hui en expérimentation dans toutes les académies. "Mon ambition, c'est qu'il y ait le plus d'élèves possible qui obtiennent le Brevet", a dit Anne Genetet.
... Et le bac de mathématiques avancé en première
Par ailleurs, pour les élèves qui passeront le bac en 2027, une épreuve de bac de mathématiques sera instaurée en première à partir de juin 2026, a-t-elle annoncé. Depuis la rentrée 2023, une heure et demie de tronc commun de mathématiques a été ajoutée pour tous les élèves de première générale et technologique.
"Mais jusqu'ici on ne mesurait pas leur niveau puisqu'il n'y avait pas d'épreuve de mathématiques", a-t-elle rappelé. "J'ai donc décidé de mettre en place, à partir de juin 2026, une épreuve anticipée de mathématiques en première générale et technologique, sur le même modèle que l'épreuve anticipée de français", a-t-elle dit.
"Ce que je veux, c'est disposer d'un véritable baromètre et d'élever le niveau en mathématiques", a poursuivi la ministre. En lycée général, l'épreuve ne sera pas la même pour ceux qui font la spécialité maths et les autres.
Des groupes de besoin partiellement étendus
Les groupes de besoins au collège, mis en place cette année en classe de 6e et 5e, ne seront que partiellement étendus l'an prochain en 4e et 3e, avec "une heure par semaine, soit en maths, soit en français", a annoncé la ministre de l'Éducation Anne Genetet à l'AFP. En 4e et 3e, les groupe de besoins seront maintenus, mais "de manière différente car les besoins ne sont pas les mêmes", a souligné Anne Genetet lundi dans un entretien à l'AFP.
En septembre 2025, en 4e et 3e, les groupes "se tiendront une heure par semaine, en alternance entre mathématiques et français. Les élèves les plus en difficulté seront dans des effectifs réduits", a expliqué la ministre à l'AFP. Cette mesure, qui demandera plus de professeurs de français et de mathématiques, nécessiterait la création au maximum de 1.500 postes, avec une partie redéploiement, une partie recrutement de nouveaux enseignants, a-t-elle précisé, estimant qu'il s'agit de proportions tout à fait raisonnables et absorbables dans le contexte budgétaire contraint.
Offrir un accompagnement sur-mesure à chaque collégien
Ces groupes de besoins seront par ailleurs accompagnés du renforcement d'autres dispositifs de soutien, "devoirs faits" (dispositif qui permet aux élèves de faire leurs devoirs au collège) et stages de réussite (stages pour les élèves en difficulté lors des vacances scolaires, dispensés par des professeurs volontaires).
"Je décide de doubler le nombre d'élèves qui y auront accès. Cela concernera 800.000 collégiens de 4e et 3e dès l'an prochain", a dit Anne Genetet, soulignant que "l'objectif, c'est d'offrir à chaque élève un accompagnement sur-mesure tout au long du collège".