Le violent effondrement d'un immeuble de la rue de Tivoli à Marseille, prive toujours des centaines d'habitants de leur toit. L'incident qui s'est déroulé dans la nuit de samedi à dimanche, avait contraint près de 300 personnes, dont des habitants d'autres bâtiments, de quitter les lieux par précaution, alors que la cause de la catastrophe reste toujours à déterminer. Ce mercredi, on pouvait encore observer les allers-retours des sauveteurs, casqués, aux côtés des policiers municipaux.
Mathilde, qui fait partie des 89 relogés temporairement à l'hôtel, a bien compris que cette période serait plus longue que prévu : "En fait, on ne sait pas combien de temps, ça c'est galère. Là, on comprend que ça va être beaucoup plus long que ce qu'on imaginait au début, parce qu'on est assez proches de l'impact. Il y a beaucoup d'expertises à mettre en place", concède la mère de famille. "On ne saura pas tout de suite. Il faut qu'on fasse le deuil de l'idée de rentrer chez nous rapidement, mais plutôt trouver un appart. Sachant que toutes les propositions des assureurs, les premières, sont super loin d'ici, par exemple."
Un bilan définitif de huit morts
Les délogés ne sont pas au bout de leurs peines, car l'adjoint au maire de Marseille, chargé des affaires sociales, a informé à Europe 1 que pour l'heure, il était impossible de prévoir une date pour les premiers retours à domicile. Par ailleurs, bien que certains bâtiments ne semblent pas présenter de risques, comme ceux qui sont à l'extrême périphérie du périmètre de sécurité, il est primordial de dégager les lieux afin de ne pas gêner les opérations de secours.
Les premières rotations de bétonnières ont été engagées ce mercredi après-midi dans le but de trouver les derniers corps des victimes, mais aussi de sécuriser les façades donnant sur la rue, qui menacent de s'effondrer. Les recherches se sont ainsi poursuivies jusqu'en début de soirée, avant que les sauveteurs ne trouvent deux dernières personnes sous les décombres, résultant à un bilan définitif de huit morts.