Une commune de plus hostile aux compteurs Linky. Lundi, le maire de la petite ville de Saint-Étienne-du-Rouvray, en Seine-Maritime, a décidé d'interdire le déploiement de ce dispositif sur son territoire, après celle de Tarnos (Landes), qui avait refusé leur installation. Pour justifier sa décision, l'édile avance des risques en matière de surveillance de la vie privée : "Les données recueillies permettent de prendre des décisions néfastes pour les usagers, comme les coupures à distance", avance Joachim Moyse (PCF).
Un premier arrêté en juin. La commune de Saint-Étienne-du-Rouvray avait déjà pris un arrêté, le 23 juin dernier, visant à suspendre le déploiement de ces compteurs. Un arrêté que la préfecture de Seine-Maritime avait jugé "entaché d'illégalité".
Poursuites envisagées par Enedis. Face à cette fin de non-recevoir de la commune, le gestionnaire du réseau Enedis réaffirme qu'il n'y a "aucun risque en matière de protection de la vie privée" et envisage des poursuites : "Nous allons travailler avec la ville pour répondre à leurs interrogations. En dernier recours, nous aurons peut-être à saisir un tribunal. Cela nous est déjà arrivé et nous avons toujours gagné."
Des compteurs "intelligents".Les compteurs "intelligents" - ou "communicants" - comme Linky ou Gazpar (pour le gaz) sont capables de recevoir des "ordres" et de transmettre des données sans intervention physique. En pratique, ils permettent de relever, à distance et en direct, la consommation d'électricité, de gaz ou d'eau d'un abonné.