Émeutes : les transports saccagés, Jean Castex évoque une «indignation» et une «incompréhension»

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Baptiste Morin / Crédit photo : Bertrand GUAY / AFP , modifié à

De nombreuses villes en France se retrouvent partiellement saccagées en raison des violences urbaines provoquées par la mort de Nahel. Les moyens de transports sont les principales cibles des émeutiers, ce qui ralenti considérablement le trafic sur l'ensemble du territoire.

Des carcasses de bus encore fumantes plusieurs heures après avoir été brûlés, des tramways saccagés et des véhicules détruits... Les transports publics sont la cible des émeutiers depuis mardi 27 juin et la mort de Nahel tué par un policier lors d'un contrôle routier . Au centre de remisage du fort d'Aubervilliers en Seine-Saint-Denis, treize bus ont été visés par un groupe d'individus armés de cocktails Molotov d'après la RATP. Dans ce lieu où les bus sont garés pour y passer la nuit, douze d'entre eux ont été complètement incendiés.

Douze bus réduits en cendres

Heureusement, aucun blessé n'est à déplorer dans ce centre de remisage où au moins douze camions ont été réduits en cendres. Ce vendredi 30 juin, le ministre des Transports Clément Beaune s'est rendu sur place aux côtés du patron de la RATP, l'ex-Premier ministre Jean Castex . "Nos services publics, je le redis, sont au service de tous et au service des plus modestes. Et les détruire, c'est au fond, ajouter des difficultés à une situation déjà très difficile", confie le ministre.

De son côté, Jean Castex a évoqué son indignation face à cette situation. "C'est à la fois l'indignation par rapport à ce que nous voyons, mais aussi l'incompréhension la plus totale parce que les victimes de ces agissements sont des gens qui habitent dans ces quartiers et qui ont vraiment besoin, pour se rendre au travail, des modes de transport". Le patron de la RATP en a profité pour indiquer qu'une autre tentative d'intrusion et d'incendie a eu lieu la veille aux Lilas. Celle-ci a néanmoins été interrompue par la police et aussi par l'intervention de riverains. 

Toutes ces émeutes ont évidemment des conséquences sur le trafic . Selon les indications de la RATP, 23 lignes de bus sur 350 étaient encore interrompues ce vendredi 30 juin au matin. Les plus grosses difficultés sont ressenties autour de Nanterre, cœur de la contestation, et de la ville de Pantin dans le 93. Du côté des tramways, deux lignes restent pour le moment fermées et une grande partie ne fonctionne que partiellement.