Emmanuel Macron a déploré mardi la "grande violence" qui gangrène certains quartiers, au lendemain d'un face-à-face entre des hommes armés de kalachnikovs et des policiers dans une cité de Marseille. "Il y a à la fois des sources d'extrême inquiétude et des sources d'optimisme profond. L'extrême inquiétude c'est encore ce qu'on a vu à Marseille hier (lundi)", a déclaré le chef de l'Etat lors de la présentation d'initiatives pour améliorer la vie dans les quartiers défavorisés, à l'Elysée.
"Ne nous voilons pas la face". Des policiers ont été "mis en joue" par des hommes armés de kalachnikovs après une fusillade dans une cité sensible de Marseille lundi en plein après-midi, selon la préfecture de police. "Aucun blessé par balle n'est à déplorer mais une personne, qui s'est présentée spontanément à la police, a été blessée à la tête par un coup de crosse porté par un malfaiteur", a ajouté la même source. "Il y a de la grande violence, il y a du banditisme, il y a du trafic, il y a de la profonde insécurité, donc ne nous voilons pas la face en disant 'c'est formidable et tout va bien'", a fait valoir le chef de l'Etat.
"Éloignement avec la République". "Oui, nos quartiers ont du talent. Mais oui, dans nos quartiers il y a aussi de la violence, il y a des choses qui ne vont pas et c'est explosif", a-t-il poursuivi, évoquant "des raisons inadmissibles" de cette tension "qu'on a laissé s'enkyster", et aussi "une forme d'éloignement avec la République". Fustigeant le "trafic de drogue et de stupéfiants" qui ont "conduit à un embrasement", le président de la République a également demandé "pour le mois de juillet" un "plan de mobilisation contre le trafic de drogue".