À l'occasion de la semaine européenne dédiée à l'emploi des personnes handicapées, La France bouge a reçu Yann Buscaille-Lanrzeac, fondateur des Cafés Joyeux. Cette entreprise de restauration rapide emploie des collaborateurs en situation de handicap, principalement des employés porteurs de Trisomie 21 ou atteints d'un trouble du spectre autistique. Six ans après l'ouverture du premier restaurant, l'entreprise est aujourd'hui présente dans une dizaine de villes de France, mais aussi à Bruxelles et à Lisbonne.
Au-delà d'offrir aux personnes en situation de handicap une porte d'entrée vers le monde du travail, les Cafés Joyeux entendent également accompagner leurs collaborateurs sur le plan pédagogique. Un projet que Yann Bucaille-Lanrezac a détaillé au micro d'Élisabeth Assayag. "On propose à tous nos équipiers recrutés une formation. On a lancé un CFAJ, un Centre de formation d'apprentis joyeux", indique-t-il. Un processus qui débouche vers "un diplôme professionnel, qui est un titre reconnu par l'État". Un sésame que les collaborateurs peuvent obtenir au bout de deux ans.
"Ils sont aussi formés à l'entreprise"
"Là où ils sont souvent sortis de l'école entre 10 et 15 ans, à cause de leur handicap, là, ils se retrouvent avec une reconnaissance professionnelle qui est à la fois une fierté immense et, en même temps, une forme de passeport pour la vie professionnelle", se félicite Yann Bucaille-Lanrezac.
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Un diplôme qui remplit un double objectif. "S'ils veulent aller travailler ailleurs, ils sont formés. Non seulement à la restauration parce que c'est un diplôme d'agent polyvalent de restauration, mais ils sont aussi formés à l'entreprise en général. C'est-à-dire venir au travail, être ponctuel, formé à l'autonomie, prendre des initiatives, de mettre un uniforme et de suite les instructions d'un responsable hiérarchique", conclut-il.