Le nombre d'homicides en Outre-mer a augmenté en 2016 pour atteindre 205 faits constatés, a annoncé jeudi le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux, ce qui représente près d'un cinquième de l'ensemble des homicides de France. "En 2012, on enregistrait 149 faits. Au cours des deux années suivantes, ce nombre diminue clairement, avant de retrouver, en 2015, le niveau initial, à 148 faits constatés. En 2016, nous constatons une nouvelle augmentation des homicides à l'échelle des territoires d'Outre-mer : 205 faits constatés", a déclaré le ministre, lors de la présentation à la presse du dernier bilan sécuritaire du quinquennat, sans préciser la répartition par territoire. Sur la France hexagonale, le nombre d'homicides s'est établi à 892 morts (dont 802 hors attentats), une hausse de 11% -hors attentats- par rapport à l'année dernière.
La criminalité plus forte en Outre-Mer qu'en métropole. Pour les Outre-mer, les vols avec armes enregistrés par les forces de l'ordre sont sept fois plus fréquents qu'en métropole. Le taux est notamment élevé en Guyane (3,04 vols pour 1.000 habitants), Guadeloupe (2,26), Mayotte (1,61) et Martinique (0,78), quand le taux moyen dans l'Hexagone est de 0,14. Les coups et blessures volontaires sont eux aussi à un niveau plus élevé qu'en métropole, notamment à Mayotte, en Guyane, en Nouvelle-Calédonie, en Guadeloupe et en Martinique. Par contre, les vols sans violence contre des personnes (de type pickpocket) en Outre-mer sont à un niveau plus faible que dans l'Hexagone. Bruno Le Roux a pourtant appelé jeudi que son prédécesseur, Bernard Cazeneuve, avait lancé en juin un plan de lutte contre l'insécurité Outre-mer, passant notamment par un renforcement d'effectifs et de moyens.