Coronavirus : le bilan passe à 30.152 morts (+14), légère baisse des réanimations

Le dernier bilan du coronavirus de la Direction générale de la Santé (DGS) fait état de 30.152 morts en France, soit 14 de plus sur les dernières 24 heures. (photo d'illustration) © Loic VENANCE / AFP
  • Copié
Rémi Duchemin avec AFP , modifié à

Les inquiétudes sur une deuxième vague de l'épidémie de coronavirus sont de plus en plus vive en France, même si la situation semble rester sous contrôle. La maladie continue sa progression dans le monde avec un nouveau record de contaminations aux Etats-Unis et désormais un million de personnes infectées en Inde, et deux au Brésil.

Mayenne, Basse-Normandie, Nouvelle-Aquitaine, Bretagne, Île-de-France... Ces derniers jours, la France voit émerger de nouveaux clusters du coronavirus sur son territoire. Selon un dernier bilan, le Covid-19 a tué 30.152 personnes, et 477 sont encore en réanimation. Mais l'épidémie reste sous contrôle, continuent de marteler les autorités sanitaires, qui incitent tout de même plus que jamais à respecter les gestes barrières.

En Europe, la situation inquiète au moins tout autant. De l'autre côté des Pyrénées, les Barcelonais ont été appelés à rester chez eux. La maladie continue sa progression dans le monde entier, avec un nouveau record de contaminations aux Etats-Unis et désormais un million de personnes infectées en Inde, et deux au Brésil. Suivez en direct l’évolution de la situation.

Les principales infos à retenir :

  • Le bilan est passé à 30.152 morts (+14) en France, avec une légère baisse des réanimations
  • Malgré l'apparition de nombreux clusters, "tout est sous contrôle" en France, assure l'Inserm
  • Les Barcelonais sont invités à rester chez eux après un hausse du nombre de cas détectés

Le bilan du coronavirus en France vendredi soir 

Le dernier bilan du coronavirus de la Direction générale de la Santé (DGS) fait état de 30.152 morts en France, soit 14 de plus sur les dernières 24 heures. Dans le détail, 19.611 personnes sont mortes au sein des établissements hospitaliers depuis le début de la pandémie. Les chiffres dans les établissements sociaux et médico-sociaux seront actualisés par santé publique France le mardi 21 juillet prochain.

La baisse du nombre de malades atteints d'une forme grave en réanimation se poursuit légèrement, avec 477 patients, soit quatre de moins depuis jeudi.  Au total, 6.688 personnes sont actuellement hospitalisées pour une infection au Covid-19, un chiffre qui continue à baisser malgré 119 nouvelles admissions enregistrées en 24 heures. A noter, quatre régions (Île-de-France, Grand-Est, Hauts-de-France et Guyane) regroupent 71% des patients hospitalisés en réanimation.

La DGS indique que le virus continue à circuler sur le territoire, "comme le montre le nombre de nouveaux 'clusters'". 16 ont été identifiés depuis jeudi. "La circulation du virus responsable de la COVID-19 est en augmentation, avec 3.800 cas par semaine, une hausse des recours à SOS médecins, des passages aux urgences, du nombre de clusters, 600 hospitalisations par semaine dont plus de 70 en réanimation", indique également la Direction générale de la santé dans un communiqué.

La situation est "encore sous contrôle"

Pour Dominique Costagliola, directrice de recherche à l’Inserm et membre de l’Académie des Sciences, la situation reste "pour l'instant, encore sous contrôle". Faut-il s'inquiéter des nouveaux clusters ? "Pas sûr", répond la spécialiste. "On est probablement dans la situation des mois de janvier-février dans certaines régions, mais on ne le savait pas à l'époque, puisqu'il n'y avait pas de tests, ni d'informations sur les clusters", poursuit-elle. Son interview est à retrouver par ici : 

"Les courbes repartent à la hausse" en Île-de-France

Faut-il s'inquiéter de la situation sanitaire en Île-de-France, l'une des régions les plus touchées par la première vague du coronavirus ? ​Des signes témoignent bien d'une accélération de la circulation du virus, selon le directeur général de l'Agence régionale de Santé (ARS) de la région, Aurélien Rousseau, invité d'Europe 1, vendredi matin. "On a une situation qui est très basse en termes de contaminations, de présence dans les hôpitaux. Mais depuis quelques jours, les courbes repartent à la hausse, c'est ça qui est inquiétant", indique-t-il. 

La situation en Bretagne n'est "pas alarmante"

La situation sanitaire en Bretagne n'est "pas alarmante", la circulation du coronavirus y reste "faible" malgré une augmentation du taux de reproduction due à la découverte de plusieurs foyers épidémiques, a souligné vendredi Santé publique France (SpF). "La situation en Bretagne si elle n'est à ce jour pas alarmante, n'en fait pas moins l'objet d'une grande attention", souligne l'agence sanitaire. "En Bretagne, le taux de reproduction est de 2,62", en hausse par rapport aux dernières semaines, selon la même source. Mais ce taux, s'il est "un des paramètres importants pour évaluer la dynamique de la transmission du virus" peut aussi "être influencé artificiellement", souligne l'Agence.

"Par exemple, la survenue d'un cluster dans une entreprise peut conduire à des actions de dépistage et un afflux de patients dans un service d'urgence ou dans un laboratoire, faisant augmenter ponctuellement" le taux "sans pour autant qu'il y ait une réelle intensification de la circulation du virus", ajoute SpF. C'est le cas pour la Bretagne où quatre foyers ont été identifiés dans le Finistère et un dans les Côtes-d'Armor, ce qui a "induit un plus grand nombre de dépistage et donc" une augmentation du taux de reproduction, est-il précisé.

"Mais la circulation du virus reste faible en Bretagne avec un taux d'incidence de 2,8 cas pour 100.000 entre le 6 et le 12 juillet (contre 4,3 pour l'ensemble du territoire)", selon la même source. La Bretagne compte, sur la semaine écoulée, 107 cas dans le Finistère, cinq dans le Morbihan, 44 en Ille-et-Vilaine et 18 dans les Côtes-d'Armor. Le Finistère est le département dont le taux d'incidence est le plus élevé avec 5,4 pour 100.000 habitants, contre 2,6 en Ille-et-Vilaine, 1,9 dans les Côtes-d'Armor, et 0,79 dans le Morbihan.

Les Barcelonais appelés à "rester chez eux"

Les habitants de l'agglomération de Barcelone ont été appelés à "rester chez eux" sauf pour des raisons de première nécessité suite à une hausse des cas de Covid-19, a annoncé la porte-parole du gouvernement régional catalan. "Ils doivent rester chez eux dès qu'il ne leur est pas indispensable de sortir", a déclaré devant la presse Meritxell Budo en annonçant par ailleurs la fermeture des cinémas, des théâtres ou des discothèques, l'interdiction des réunions de plus de dix personnes et des visites dans les maisons de retraite ou la limitation de la capacité d'accueil à 50% dans les bars et restaurants.

Record aux Etats-Unis, des caps symboliques dépassés en Inde et au Brésil

Parallèlement, le nouveau coronavirus poursuit sa propagation, les Etats-Unis, le pays le plus endeuillé au monde, enregistrant jeudi un nouveau record de contaminations avec plus de 68.000 cas en 24 heures, annoncés jeudi. L'Etat de Floride, centre de l'épidémie dans le pays, a également rapporté jeudi son plus grand nombre de décès en 24 heures : 156.  Les Etats-Unis sont confrontés depuis la fin juin à une très forte résurgence du virus, notamment dans le Sud et l'Ouest.

L'Amérique latine et les Caraïbes sont toujours touchées, notamment le Brésil, qui compte 76.688 morts et a franchi jeudi le cap des deux millions de contaminations, le deuxième bilan le plus élevé du monde derrière les Etats-Unis.La Colombie pour sa part a franchi jeudi le seuil des 6.000 morts, et a connu son record quotidien de contaminations avec 8.037 nouvelles infections.

Quant à l'Asie, un responsable régional de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) a tiré la sonnette d'alarme, estimant que "le Covid-19 se propage à une vitesse alarmante en Asie du Sud, foyer d'un quart de l'humanité". De fait, l'Inde a franchi vendredi le cap du million de cas déclarés, les autorités locales multipliant les restrictions sanitaires et reconfinements pour contenir la propagation de l'épidémie de coronavirus. Troisième nation au monde en nombre de contaminations recensées, après les Etats-Unis et le Brésil, le géant asiatique comptait vendredi 25.602 morts pour 1.003.832 cas confirmés depuis le début de la pandémie.

Au total, plus de 13,6 millions de personnes ont contracté la maladie et au moins 585.750 décès ont été recensés dans le monde, selon un bilan arrêté jeudi à 19h00 GMT. L'Italie a franchi jeudi la barre symbolique des 35.000 morts du Covid-19.

La Russie montrée du doigt       

La Grande-Bretagne, les Etats-Unis et le Canada ont accusé jeudi la Russie de vouloir voler des recherches sur un vaccin contre le Covid-19. Ils ont affirmé que les services de renseignement russes étaient derrière des attaques informatiques visant à s'emparer de recherches, une accusation vivement démentie par le Kremlin. Selon l'organisme gouvernemental britannique chargé de la cybersécurité, un groupe de pirates informatiques russes s'en est pris à des organisations britanniques, canadiennes et américaines.