«En France, nous pouvons caricaturer les religions et ceci ne doit pas changer», affirme Anne Genetet

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Au micro de Sonia Mabrouk, Anne Genetet, ministre de l'Éducation nationale, est revenue sur la décision de Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, de ne pas présenter de caricature du prophète Mahomet lors d’un "projet pédagogique de caricatures" qui va être lancé à la rentrée 2025.

Pour commémorer les 10 ans de l’attentat de Charlie Hebdo , Valérie Pécresse , la présidente de la région Île-de-France, a annoncé, ce mercredi 13 novembre, qu’elle allait lancer un "projet pédagogique de caricatures" pour la rentrée 2025. Sur BFMTV, elle annonçait que des caricatures "qui ont fait l'Histoire de France" seraient présentées aux côtés de dessins "plus contemporains" dans un programme pédagogique de deux heures pour expliquer aux jeunes étudiants ce qu'ils représentent ainsi que le droit à l'humour. Évasive sur les caricatures qui seront mises en avant, elle a tout de même déjà déclaré qu’il n’y aurait pas de caricatures du prophète Mahomet.

"La liberté d’expression en France, c’est aussi pouvoir parler des caricatures"

Invitée de la Grande Interview Europe 1 - CNews, Anne Genetet, ministre de l’Éducation nationale, est revenue sur cette décision de la présidente de la région Ile-de-France . "La liberté d’expression en France, c’est aussi pouvoir parler des caricatures. En France, nous pouvons caricaturer les religions et ceci ne doit pas changer", a déclaré la ministre avant d’ajouter qu’elle saluait "l’engagement de nos enseignants qui, aujourd’hui, font ce travail qui est indispensable". 

"La laïcité à la française est compliquée à comprendre, mais c’est un pilier de notre république et nous devons la comprendre pour la faire vivre", a clarifié Anne Genetet. La ministre a conclu en déclarant que le "délit de blasphème n’existe pas. Nous devons continuer à faire vivre notre laïcité, qui est le choix de croire ou de ne pas croire. C’est important de le faire, sinon nous perdons l’essence même de ce que nous sommes".