En cinq ans, les viols dénoncés aux autorités ont grimpé de 18% en France rapporte Le Figaro, avec 10.762 faits déclarés en 2010 pour 12.768 en 2014. Quant aux viols sur mineurs, ils ont augmenté, dans le même temps, de plus de 20% (de 5.751 à 6.936 faits répertoriés), écrit le quotidien selon des données qu’il a pu consulter.
Un viol toutes les 40 minutes. Ce sont ainsi 33 viols qui sont signalés chaque jour, soit, en moyenne, un toutes les 40 minutes. Et encore, "il ne s'agit que des affaires signalées aux autorités de police et transmises aux parquets", précise le quotidien. Car bien que ces déclarations soient en nette hausse, le tabou autour du viol demeure, se traduisant bien souvent par la honte et le silence des victimes.
Moins de 10% des victimes portent plainte. En effet, "le taux de plainte pour le viol est inférieur à 10%", indique Christophe Soullez, le directeur de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), qui appuie son propos sur les enquêtes de victimation (ces sondages de grande ampleur réalisés par l'Insee auprès de victimes, ndlr), dans les colonnes du Figaro. Et de souligner : "La zone grise demeure considérable".
Une population plus exposée au viol dans les DOM. Le nombre de faits rapportés à la population place "la Guyane en tête des départements les plus exposés à ce type d'atteintes, statistiquement parlant : un viol annuel pour 2.000 habitants en moyenne. La Martinique et la Guadeloupe affichent également des taux de signalement particulièrement élevés", détaille le journal.
Paris en tête pour la métropole. Juste derrière, arrive la capitale avec plus de 600 viols déclarés en 2014. Pour le reste de la France métropolitaine, ce sont les secteurs ruraux comme la Sarthe, l'Yonne, l'Orne ou le Loiret qui déclarent le plus d'affaires par habitant. Des viols qui, bien souvent, ont lieu dans un contexte intrafamilial, précise un magistrat interrogé par le journal.