Le conseil départemental de la Haute-Garonne propose des bons solidaires que les plus démunis peuvent notamment échanger en magasin contre de la nourriture. Avec la crise du Covid-19, ce dispositif a vu arriver des bénéficiaires qui n'étaient pas habitués à avoir recours à ce type d'aide.
Depuis un an, le Conseil départemental de la Haute-Garonne propose des bons solidaires, comme des tickets restaurants, que les bénéficiaires peuvent utiliser chez les commerçants au moment de faire leurs courses. Ce dispositif s’adresse aux plus démunis, fragilisés par la crise sanitaire déclenchée par le Covid-19. D'abord distribués par les maisons des solidarités, ils peuvent désormais être demandés en ligne ou via une plateforme téléphonique qui a ouvert depuis un mois.
"Je me permet de vous rappeler, concernant votre demande en ligne…" Au téléphone, Flore, assistante sociale, va faire un bilan complet de la situation d'une mère de famille pour voir si elle peut bénéficier de 150 à 300 euros de bons pour des biens de première nécessité. Ce standard téléphonique a été ouverte face à l’explosion des demandes.
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"Ce sont des gens qui n’avaient pas l’habitude d’être aidés"
Christelle Duplantier la responsable du réseau "Haute-Garonne solidarité" constate que près d'un tiers des appelants n'ont jamais demandé d'aide. "Il y a des publics nouveaux, je pense aux intérimaires de l’aéronautique, aux sous-traitants, aux personnes qui travaillaient dans la restauration… Des gens qui n’avaient pas l’habitude d’être aidés", énumère-t-elle auprès d’Europe 1.
Perrine est étudiante, elle a reçu 15 bons de 10 euros qui l'aident à faire des courses : "J’ai acheté de quoi manger aujourd’hui, et peut-être un peu pour demain", confie-t-elle. "Je suis étudiante. Mon mari travaillait dans un restaurant avant le Covid-19. Il a toujours des revenus partiels, de 430 euros par mois. Ça fait pas lourd… On a aussi le droit aux APL, mais pour moi, ces bons solidaires c’est un vrai plus. On sent la différence."
Et comme elle, 60.000 personnes ont bénéficié de cette aide ponctuelle, dont 5.000 rien que le mois dernier depuis l'ouverture de la plateforme téléphonique.