En Nouvelle-Calédonie, une mission des pays du Pacifique pour parler de la crise «en famille»

nouvelle-calédonie
La mission du Forum des îles du Pacifique (FIP) s'est achevée mardi en Nouvelle-Calédonie. © Delphine Mayeur / Hans Lucas via AFP
  • Copié
avec AFP // Crédit photo : Delphine Mayeur / Hans Lucas via AFP
Après des mois d'agitation, le Forum des îles Pacifique (FIP) a terminé sa mission en Nouvelle-Calédonie afin de dresser un état des lieux de la situation dans l'archipel. Pendant trois jours, 18 États et territoires associés du Pacifique ont auditionné partis politiques, églises, associations, femmes et enfants.

La mission du Forum des îles du Pacifique (FIP) s'est achevée mardi en Nouvelle-Calédonie, au cours de laquelle les membres ont dressé un état des lieux de la situation dans l'archipel après des mois de troubles. Pendant trois jours, la mission du FIP, qui regroupe 18 États et territoires associés du Pacifique - dont la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française - a auditionné les présidents d'institutions et les partis politiques, mais aussi les églises, les associations de femmes et de la jeunesse et les acteurs du monde économique ou encore de l'enseignement.

La crise en Nouvelle-Calédonie réglée "comme le ferait une famille"

"Nous sommes ici en famille, pour parler des problèmes comme le ferait une famille", a déclaré devant les sénateurs coutumiers de Nouvelle-Calédonie le Premier ministre des Tonga, Siaosi Solaveni, actuel président du FIP. Signe de l'intérêt que porte le Forum à la crise que traverse la Nouvelle-Calédonie, deux autres Premiers ministres - Sitiveni Rabuka (Fidji) et Mark Brown (Cook) - ainsi que le ministre des Affaires étrangères des Salomon, Peter Shanel Agovaka, étaient du voyage.

"Une mission d'un tel niveau, c'est inédit pour la Nouvelle-Calédonie", s'est félicité le chef du gouvernement calédonien, l'indépendantiste Louis Mapou, qui était à l'initiative de cette réunion. Le FIP avait annoncé début août l'envoi dans l'archipel d'une "mission d'enquête" en Nouvelle-Calédonie, secouée par des violences liées à la réforme du corps électoral votée à Paris. Elle avait ensuite été reportée, sur fond de mésentente entre Louis Mapou et Paris sur les objectifs de la mission.

"Nous n'étions pas demandeurs", a pointé la présidente de la province Sud, la non-indépendantiste (Les Loyalistes) Sonia Backès à l'issue de son audience. "Mais nous avons pu partager avec eux un discours de vérité et nous espérons que le rapport que la mission rendra sera le plus neutre possible", a-t-elle ajouté. Le rapport de la mission est attendu d'ici au 1er trimestre 2025.