Une centaine d'agriculteurs espagnols d'un côté de la frontière, le même nombre de Français dans le sens inverse. Voilà à quoi ressemblait cette journée de lundi entre la Catalogne et la Haute-Garonne. Des exploitants tricolores, accompagnés de plusieurs de leurs homologues venus de l'autre côté des Pyrénées, ont bloqué plusieurs points de passage entre les deux pays.
Les agriculteurs veulent faire revenir sur le devant de la scène leurs principales revendications alors que se profile la fin de la campagne pour les élections européennes. Ce lundi, cela s'est traduit par un blocage de la circulation face à des automobilistes certes coincés, mais solidaires pour la plupart d'entre eux. "On est obligés de faire demi-tour, mais bon, il faut les soutenir ces pauvres agriculteurs", exprime l'un d'entre eux au micro d'Europe 1. "Moi, personnellement, ça m'embête un petit peu, mais j'adhère à leur mouvement", ajoute un autre conducteur.
"Attention à la suite"
Une adhésion qui sera sans doute nécessaire aux agriculteurs dans les mois qui viennent, surtout en cas de mouvement à l'échelle européenne comme le souhaite Thibaut de Vulpillières, maraîcher près de Toulouse. "Un mouvement européen, c'est l'objectif puisque 70% des lois sont votées au niveau européen. On se remobilisera et attention à la suite parce qu'en octobre, en novembre, on sera là". Un combat durant lequel il faudra sans doute avec cette céréalière dans le nord de l'Espagne, confrontée aux mêmes difficultés que les Français. "Il est nécessaire qu'il y ait une norme. On a beaucoup de problèmes avec les produits qui viennent du Maroc. C'est la même problématique".
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Des agriculteurs espagnols qui, contrairement aux Français, vont remettre le couvert dès mardi. Tous convergeront vers Madrid.