En Vendée, après l’assassinat du père Olivier, "tout le monde est sous le choc"

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Charles Guyard et Hélène Terzian , modifié à

Lundi matin, le père Olivier, prêtre et référent national des missionnaires montfortains a été assassiné à Saint-Laurent-sur-Sèvre, à 15 km au sud de Cholet, en Vendée. Quelques heures après le drame, les habitants de cette commune, sont toujours choqués et bouleversés par la triste nouvelle.

"Je suis bouleversée", souffle Évelyne, dans un sanglot. Cette paroissienne de 66 ans peine à se remettre de la terrible nouvelle qui a frappé la commune de Saint-Laurent-sur-Sèvre, à 15 km au sud de Cholet. Lundi matin, le père Olivier, âgé de 61 ans, a été assassiné au sein même de la Maison des Pères Montfortains, au cœur de cette cité de 3.600 habitants présentée comme le berceau du catholicisme vendéen.

"C'est un village où il y a beaucoup de sérénité"

Peu de temps après le drame, les habitants ont du mal à y croire. "C'est un village où il y a beaucoup de sérénité", poursuit Évelyne. Même son de cloche pour Christelle Morançais. "Tout le monde ici est sous le choc", affirme, la présidente du conseil régional des Pays de la Loire. Puis, elle ajoute : "j'ai envie d'apporter tout mon soutien à l'ensemble des catholiques et tout particulièrement à la communauté catholique vendéenne".

Pour Évelyne, les valeurs de charité et de solidarité sont "ancrées dans la commune avec toutes ces sœurs qui faisaient le bien partout". Parmi ces sœurs, Dorothée vit au presbytère. Il était 10h30, lundi matin, lorsqu'elle a appris la tragédie. "J'étais en réunion et une infirmière a reçu l'appel. Elle nous a dit le père Olivier avait été agressé par la personne qu'il avait accueilli et qu’il en est mort", raconte-t-elle au micro d’Europe 1.

"C’est inacceptable"

Le père Olivier, Olivier Maire dans le civil, était une figure de la communauté : il était le référent national des missionnaires montfortains. "C'est un prêtre provincial. Je sais qu'il avait encore ses parents. Il y allait en vacances tous les ans. Mais cette année, il n'y était pas encore allé", détaille Dorothée. Avant d’ajouter : "il officiait dans la basilique. Même hier, il a célébré". Une cérémonie que le père Olivier avait d'ailleurs conclue en évoquant le don ultime de sa vie au service des autres.

Mais ce drame a également été suivi d’une colère de certains élus, dont Christelle Morançais. L’homme soupçonné d’avoir assassiné le père Olivier est le même qui a mis le feu à cathédrale de Nantes fin 2020. "C'est extrêmement grave pour deux raisons. D'abord, que fait cet homme en liberté ? Ensuite, que fait en France un étranger qui s'est rendu coupable d'un tel délit ?", interroge Christelle Morançais. Pour la présidente du conseil région des Pays de la Loire, "c’est inacceptable". "Il faut en finir avec ce laxisme, avec cette impunité. Je pense qu'on est trop naïfs, beaucoup trop gentils", conclut-elle.