"Seule, coincée à l'intérieur du magasin fermé", une employée d'une boutique de Cagnes-sur-Mer a vécu bien plus qu'un moment de panique : elle a également perdu l'emploi qu'elle occupait. "Mardi soir (quatre jours après l'incident), la responsable me dit que ma période d'essai est terminée. Je suis virée", raconte-t-elle dans les colonnes de Nice-Matin, qui a également eu une confirmation de l'employeur.
L'employée se voit reprocher d'avoir elle-même actionné le dispositif d'ouverture du magasin, sous l'effet de la "panique", selon elle. "Toute ouverture ou fermeture doit se faire avec deux responsables", explique ainsi le directeur du magasin. "Il y a les risques de vol, il faisait nuit, et en plus il y a le plan Vigipirate." Il ajoute avoir eu "un problème de mauvais retour de la part de clients à son sujet".
"C'est du 50/50". L'employée écartée explique s'être retrouvée enfermée alors qu'elle se changeait dans les vestiaires du magasin. "J'ai téléphoné à la police municipale qui m'a répondu que le magasin est une propriété privée et qu'ils ne pouvaient rien faire, hormis rester avec moi au téléphone", relate-t-elle. "Ils m'ont conseillé d'essayer de déclencher l'alarme, ce que j'ai fait." Elle aperçoit ensuite le bouton d'ouverture du rideau du magasin et l'active.
La femme explique avoir déposé une main courante au commissariat de police et envisage de poursuivre l'employeur aux prud'hommes. "Si cette employée s’est retrouvée enfermée, c’est du 50/50. Nos gars auraient dû faire plus attention", reconnaît le directeur du magasin.