L'adolescent filmé en train de braquer sa professeure avec une arme factice dans un lycée de Créteil, dans le Val-de-Marne, a été mis en examen dimanche soir pour "violences aggravées", a indiqué dimanche le parquet. Selon Didier Samic, membre du syndicat FSU et professeur au lycée où les faits se sont déroulés, l'acte de l'adolescent n'était pas prémédité.
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"Il s'est dit que ça serait l'occasion de faire le malin". "Nous, on ne le perçoit pas comme un élève qui aurait pris le matin un pistolet en se disant 'je vais braquer une professeure'", explique-t-il au micro d'Europe 1. "L'un avait le pistolet, et un autre lui dis 'ben tiens, ça serait l'occasion de faire un peu le caïd devant les autres, de faire le malin'", poursuit le professeur. "Ce qui peut sembler au départ être une bêtise devient quelque chose d'extrêmement grave", ajoute Didier Samic. "Nous ne le prenons pas comme un acte volontaire pour s'en prendre spécifiquement à ses professeurs ou quelque chose de prémédité".
"Il n'a pas mesuré la gravité de son acte". "Je pense que, à aucun moment, l'élève n'a pu mesure la gravité de son acte, s'il avait cette notion là, il ne l'aurait jamais fait, bien entendu. Mais comme toutes les bêtises, il y a des bêtises mineures et il y a des bêtises gravissimes et là, c'est une bêtise gravissime", estime-t-il. "Avec les collègues nous essayons de porter une parole commune vers les élèves et faire en sorte que les choses ne se reproduisent plus."