Après les intempéries, canicule, sécheresse, orage et même grêle, à quelques semaines du début des vendanges, comment se portent les vignes ? Petit tour de France des vignobles pour prendre le pouls des vignes de l'hexagone.
"Même en 2003, je ne me souviens pas d'avoir vu ça"
En Alsace, les vignes ont attrapé des coups de soleil à cause de la canicule. Dans son domaine à Eguisheim, Mathieu Ginglinger table sur 10% de pertes. "Les vignes ont vraiment eu un gros coup de matraque. La pellicule est brûlée et elle n'aura plus son élasticité. Il y a même des raisins qui sont complètement flétris... Dans la plaine, il y a des parcelles où il y a 20% à 30% de brûlés. Même en 2003, je ne me souviens pas d'avoir vu ça", déplore le vigneron.
Les conséquences de la sécheresse
En Bourgogne, ce sont les orages de grêle qui ont particulièrement touchés certains cépages de Pinot noir. Les vignes de bourgogne aligoté et de montagny d'Alain Joblot ont été épargné, mais il s'attend à une demi-récolte à cause de la sécheresse. "En qualité pour l'instant, les grappes sont petites. Si on a de la pluie encore un petit peu cette semaine et qu'on a le beau temps la deuxième quinzaine d'août et le mois de septembre, on va pouvoir faire un très beau millésime", espère-t-il.
"Mon inquiétude, c'est le manque d'eau"
Dans le Languedoc-Roussillon, les vignes de Leaticia Pietri Clara, à Collioure, ont plutôt été épargnées, même si la vigneronne redoute le stress hydrique. "Mon inquiétude, c'est le manque d'eau. Mais nous, on a la chance d'avoir l'influence de la mer Méditerranée qui apporte beaucoup de fraîcheur", indique la professionnelle.
Et avec ces conditions climatiques, les vendanges s'annoncent plus tardives que les années précédentes pour certains cépages. Elles pourraient débuter la dernière semaine d'août.