Les chiffres sont bons, mais reflètent-ils la réalité de la situation ? En France, selon les dernières études en vigueur, les eaux de baignade sont "d'excellente qualité" dans 79% des sites (83% en Europe). Mais 50 associations emmenées par la Surfrider Foundation réclament la refonte de la façon dont sont faites ces analyses, avec la prise en compte des nouvelles pollutions.
Actuellement, sur une plage, l'eau de la zone de baignade est prélevée une à deux fois par semaine en moyenne pendant l'été, pour être testée. Mais selon Sarah Hatimi, cheffe de projet qualité de l'eau et santé chez Surfrider, le problème est que pour évaluer la qualité de l'eau, on ne recherche ni les polluants, ni les algues, ni les déchets plastiques. "On fait des analyses uniquement bactériologiques, donc les seuls paramètres étudiés sont deux bactéries", explique-t-elle à Europe 1.
Vers une révision des règles européennes ?
Conséquence : "On peut avoir une plage jonchée de déchets sur laquelle il y a la présence d'algues parfois toxiques, éventuellement des hydrocarbures, mais comme les deux bactéries recherchées ne sont pas présentes, le classement va quand même pouvoir être excellent".
Pour remédier à cette situation, plus de 50 ONG ont déposé il y a quelques jours à la Commission européenne une demande de révision de la directive européenne de 2006 qui encadre la surveillance de la qualité des eaux de baignade. Elles réclament des mesures des microplastiques, des résidus de pesticides ou d'engrais.