Préserver la planète passera peut-être par le recyclage de nos objets quotidiens. La fabrication des gros électroménagers est en effet très polluante. Le bilan carbone d’un lave-linge équivaut à un aller-retour Paris-Toulouse en avion. Et cette pollution se répète dès que ces produits sont jetés, alors qu’un tiers d’entre eux pourraient être réparés. Justement, une classe de première vient tout juste d’être inaugurée dans un lycée professionnel d'Évry-Courcouronnes, en région parisienne. C’est le tout premier diplôme d’Etat délivré en réparation d’électroménagers.
Un marché prometteur
Un réfrigérateur trop froid, un four qui ferme pas, un lave-linge en panne… Dans cette classe, qui ressemble à un magasin d’électroménager, on apprend à tout réparer.
Et pour avoir le bac, il faudra connaître chaque pièce pour les remplacer rapidement. "Les éco-organismes vont donner une participation au coût de la réparation pour le consommateur. Ca va gonfler le volume d'activité de la réparation, et c'est là où nous allons avoir besoin de main-d'œuvre et de renfort pour pouvoir le faire", explique Laurent Falconieri, directeur général de "La compagnie du SAV", l'entreprise qui finance cette formation et a besoin de main-d'œuvre car le marché s'annonce prometteur.
Les étudiants de cette classe, souvent fâchés avec le cursus scolaire classique, sont rémunérés et suivent la formation en apprentissage. C'est le cas de Sami, âgé de 22 ans. "Après les deux ans, on a normalement la certitude d'avoir un CDI à l'embauche. Donc c'est vraiment très rassurant pour nous", reconnaît-il. L'étape suivante pour la formation est de s’étendre au petit électroménager, tout aussi polluant que le gros.