La Ville de Nantes ne participera pas à l'expérimentation de la publicité éphémère sur les trottoirs, qui "conduirait à une pollution visuelle", en contradiction avec la volonté de "valoriser les atouts patrimoniaux et environnementaux de son centre-ville", a indiqué jeudi la municipalité.
"Excès de marchandisation". "L'espace public ne doit pas souffrir d'un excès de marchandisation de ses surfaces, qui verrait les publicités au sol se multiplier. Il s'agit d'une pollution visuelle inutile, qui nuirait à la sécurité et la cohérence des messages transmis par la signalétique routière, la signalétique touristique et des liaisons douces, ou les indications pour repérer les transports en commun", poursuit le communiqué. Depuis lundi, Bordeaux, Lyon et Nantes peuvent tester les marquages publicitaires éphémères sur les trottoirs, jusque-là interdits par le code de la route et le code de l'environnement. Ces marquages réalisés par projection ou application, à travers un pochoir, d'eau ou des peintures biodégradables, ne pourront pas rester plus de dix jours ni excéder 2,50 m² et devront être espacés d'au moins 80 mètres.
Réduire la pub dans l'espace public. La municipalité PS nantaise prévoit au contraire "une réduction de la densité des panneaux sur l'espace public : -12 % pour les 2 m², -14 % pour les 8 m²" et permettre "la valorisation de ses paysages urbains et de ses atouts patrimoniaux et environnementaux". La ville de Nantes précise qu'elle "souhaite s'en tenir aux codes de la route et de l'environnement et refusera toute demande de marquage au sol" et "elle va adresser un courrier en ce sens aux ministères concernés".