Mise à jour le mardi 9 juin : Comme l'annonçait Le Parisien sur son site (voir ci-dessous), le directeur général de la Croix Rouge va bien quitter son poste mardi à la suite de l'assemblée du personnel en raison de "vues divergentes et non réconciliables" avec son président Jean-Jacques Eledjam.
Stéphane Mantion paye les pots cassés. Les conséquences ne se seront pas fait attendre. Fin mai, la Croix-Rouge avait été épinglée par l'Inspection du travail pour sa gestion calamiteuse des salariés de son siège : temps de travail excessif, privation de repos quotidien minimal… En tout, pas moins de 3.800 infractions constatées, qui devraient coûter cher à l'association (2.8 millions d'euros d'amendes et 11 millions d'euros d'indemnisations pour compenser les heures supplémentaires non payées) mais aussi à son directeur général, Stéphane Mantion, à en croire Le Parisien. Selon le quotidien, la Croix-Rouge se serait séparée de son cadre dirigeant, qui a endossé la responsabilité de l'affaire lors d'une assemblée générale assez tendue qui se tenait mercredi. Au point de jouer le rôle de fusible pour préserver la structure ? "Il a été chargé", dénonce la déléguée CGT Anne Taquet au Parisien.
Une situation financière inquiétante. Le président de l'association Jean-Jacques Eledjam a convoqué une assemblée du personnel qui se tiendra mardi. Elle devrait permettre d'officialiser le départ de Stéphane Mantion, qui devrait définitivement faire ses valises fin juillet pour rejoindre le ministère de la Santé, par lequel il est déjà passé dans sa carrière, révèle le quotidien. Confrontés à des problèmes budgétaires depuis 2012 (l'association perd chaque année près de 20 millions d'euros), les cadres dirigeants se sont succédés à la tête de la Croix-Rouge, sans jamais réussir à redresser la barre. Signe de cette instabilité, Stéphane Mantion est le cinquième directeur à avoir été limogé depuis la prise de pouvoir de la nouvelle équipe de direction en juin 2013.