Leur champ d'intervention est vaste. Ce jour-là les équipes d'ATSM (Alpha TSM) plongent dans les cuves d'eau de sécurité incendie d'un parking souterrain. Les scaphandriers, comme Paul Lorenzi, s'adaptent à tout. "Il arrive que certains plongent dans des cuves de moutarde ou de petit-pois", explique-t-il. "Le plongeur va toucher à tout, que ce soit de la plongée dans du portuaire ou du nucléaire, s'il faut changer une bride ou un joint".
L'équipe est composée de quatre personnes. Tour à tour, chacun revêt la grosse combinaison reliée par un cordon ombilical jusqu'au poste de contrôle qui est installé, lui, dans une camionnette équipée.
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"C'est sa base vie : on a l'air dans des bouteilles comprimées. Tout arrive dans cette mallette qui gère les gaz et on peut mettre plus de pression ou moins de pression", poursuit le scaphandrier.
Par le biais de l'écran de contrôle, il va donc guider le plongeur pour contrôler l'étanchéité de la cuve. "Ok, donc là, tu es dans le sas", décrit Paul Lorenzi à son homologue.
"Savoir travailler dans le noir"
Un travail qui s'opère forcément en duo, car les conditions de visibilité sont parfois compliquées. "90 % du temps, ses yeux restent ses mains. Il faut savoir travailler dans le noir. Il m'est arrivé de faire des plongées de 3 heures entièrement dans le noir", détaille-t-il encore.
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Et c'est pourquoi les qualités requises pour apprendre le métier ne sont pas forcément celles que l'on imagine, selon Michel Thil, directeur de formation à l'INPP Marseille. "Dans l'eau, on n'a pas besoin de force puisqu'on utilise les éléments. Mais le scaphandrier, c'est quelqu'un de pragmatique et il faut avoir du sang-froid."
La France compte actuellement trois centres de formation de scaphandriers.