ÉPISODE 7 - Libération de Paris : la fin des combats le 25 août 1944

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Youenn Madec / Crédits :Archives Snark / Photo12 via AFP

Il y a pile 80 ans, les Alliés libéraient Paris de l'occupation allemande. Après une lutte sanglante, Von Choltitz, le gouverneur allemand de Paris signe la capitulation en début d’après midi. Le soir, De Gaulle prononce son fameux discours à l'hôtel de ville de Paris. À cette occasion, retour sur le déroulé mouvementé de la journée, entre combats sanglants et fête. Suite et fin de notre série “80 ans de la libération de Paris”

Au petit matin du 25 août 1944, les combats font rage dans Paris. Première arrivée, la huitième division blindée du général Leclerc se bat contre la garnison allemande. Les boulevards sont couverts de chars et certaines places deviennent des champs de bataille comme le parvis de Notre Dame ou Eugène s'est battu. Il racontait ses souvenirs au micro d'Europe 1 il y a 20 ans.

"Tout le monde voulait monter dans les chars"

"C'était une grande bagarre. La population était tout autour des véhicules, des chars, des autos blindées. Alors quand cela tirait, tout le monde était couché par terre, puis quand ça ne tirait plus, tout le monde était debout. C'était de la folie. Quand on s'arrêtait, tout le monde voulait monter dans les chars ou dans les voitures, c'était de l'hystérie."

De l'hystérie, mais aussi un grand soulagement, en début d'après-midi, quand le général Von Choltitz signe la capitulation allemande à la préfecture de Paris. La liesse s'empare ensuite de la ville, comme se souvenait Anna au micro d'Europe 1 en 2014. "Tous les drapeaux étaient aux fenêtres, les cloches sonnaient, les gens dans les cafés, les bistrots étaient pleins. Est-ce que ça dansait ? Peut-être ! On était fous de joie."

De Gaulle en rassembleur

Pour Jean Garrigues, historien, cette joie était celle de la fierté retrouvée. "On referme une parenthèse, on referme l'humiliation de 1940", assure-t-il. 

Un sentiment qu'avait bien compris De Gaulle. Il prononce son fameux discours de l'Hôtel de ville le soir même. Et dans ce discours, il insiste avant tout sur le rôle du peuple dans la libération de Paris. "Paris outragé, Paris brisé, Paris martyrisé, mais Paris libéré, libéré par lui-même, libéré par son peuple avec le concours des armées de la France, avec l'appui et le concours de la France toute entière."