Ils étaient 4.000 ce dimanche à venir assister au concours du meilleur sommelier du monde, remporté par le Letton Raimonds Tomsons, à La Défense Arena près de Paris. La prestigieuse compétition réunissait 68 participants issus de 65 pays et les trois finalistes ont dû se départager autour d'épreuves particulièrement exigeantes qui visaient à évaluer leur expertise sur l'art de servir et boire le vin.
Dans une salle de restaurant chic et reconstituée sur scène, des acteurs jouent le rôle de faux clients. Parmi eux, d'anciens champions du monde de sommellerie qui observent les candidats enchaîner les exercices. Et notamment cette mise en situation : "Ce soir, le manager de votre restaurant a dû partir précipitamment, donc vous devez d'abord vous occuper de cette table. Vous avez trois minutes". L'un des participants s'emploie à décrire avec minutie le vin qu'il sert. "C'est un vin de Bordeaux. On utilise cette magnifique carafe à décanter pour donner de l'oxygène qui libère la complexité de ce vin".
Des questions d'une rare complexité
Après les épreuves de service chronométrées, place à la dégustation : quatre verres de vin blanc, un crachoir et deux morceaux de roche à associer au breuvage. "Le numéro 4 est un Chardonnay de Bourgogne en France. L'ardoise pour le vin numéro 2 et le granit pour le vin numéro 3", reconnaît un candidat.
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Le meilleur sommelier doit également accorder parfaitement mets et vins en public ou encore estimer le prix de n'importe quelle bouteille dans le monde. Les trois finalistes s'étaient distingués cette semaine en répondant par écrit à des questions très pointues : "Sur quelle plante est basée l'infusion biodynamique 507 ?" ou bien "Quel est le seuil sensoriel de l'acide acétique dans le vin ?".