L'ex-directeur adjoint de cabinet de Bernard Cazeneuve au ministère de l'Intérieur, Eric Morvan, a été nommé à la tête de la police nationale à la place de Jean-Marc Falcone, a annoncé le ministère mercredi.
"Apprécié des policiers pour son sens du dialogue". La nomination à la tête de la Direction générale de la police nationale (DGPN) d'Eric Morvan, 60 ans, "fin connaisseur des questions de sécurité intérieure, apprécié des policiers pour son sens du dialogue" selon le communiqué du ministère, a été entérinée en Conseil des ministres. Une "responsabilité sensible mais ô combien importante", a commenté le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner après le Conseil des ministres. Jean-Marc Falcone est, lui, nommé préfet de la région Centre-Val-de-Loire.
Préfet des Pyrénées-Atlantiques depuis septembre 2016. Le nouveau chef de la police nationale "devra engager plusieurs réformes d'importance", notamment la mise en place d'"une police de sécurité du quotidien", la recherche d'une "meilleure complémentarité avec les autres acteurs de la sécurité" et la poursuite des efforts pour améliorer les moyens matériels et les équipements de la police, indique le ministère. Il devra aussi "être force de proposition" en vue de la réforme de la procédure pénale.
Préfet des Pyrénées-Atlantiques depuis septembre 2016, Eric Morvan est un ex-élève de l'institut régional d'administration (IRA) de Nantes. Il a été directeur adjoint du cabinet de Bernard Cazeneuve d'avril 2014 à septembre 2016. Auparavant, Eric Morvan a occupé le poste de secrétaire général pour l'administration de la préfecture de police de Paris et y a également été directeur des finances. Au cours de sa carrière, il a aussi été sous-préfet de Bayonne de 2008 à 2010 et à Corte (1998-2000).
Le travail de Falcone salué. Jean-Marc Falcone, 64 ans, a dirigé pendant trois ans la police nationale. Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a salué son "action admirable, dans des circonstances souvent difficiles". Durant ses années à la tête de la DGPN, Jean-Marc Falcone a dû faire face à la vague d'attentats djihadistes sans précédent qui ont causé la mort de 239 personnes. À l'automne 2016, Jean-Marc Falcone a à nouveau été en première ligne lors du mouvement de grogne des policiers.