François Hollande arrive dimanche en fin de journée en Polynésie. Il s'agit de la première visite d'un chef d'Etat sur place, à Wallis et Futuna, depuis celle de Valéry Giscard d'Estaing en 1979. En toile de fonds de sa visite : les conséquences des essais nucléaires français à Mururoa. Il y en a eu 193 pendant 30 ans, entre 1966 et 1996. Et une partie de la population locale souhaite que l'on reconnaisse les effets des retombées radioactives.
"Pendant la période des essais, le taux de mortalité infantile était de 130 pour 1.000, contre moins de 30 pour 1.000 en métropole par exemple. Actuellement encore, on enregistre 540 cas nouveaux de cancers pour les 260.000 polynésiens. C'est un taux extrêmement important", indique au micro d'Europe 1 Patrice Bouveret, directeur de l'Observatoire des armements.
"Nous demandons un nettoyage sérieux et complet". "Nous demandons qu'il reconnaisse que la France a commis des essais nucléaires qui ont eu des conséquences sur l'environnement et la population, qu'elle donne les moyens à la Polynésie pour prendre en charge les conséquences sanitaires, qu'elle mette en place un système de soin pour les populations des zones isolées et qu'elle assure le nettoyage sérieux et complet des sites où il y a encore des matières nucléaires dans le sol", énumère Patrice Bouveret.
Après la Polynésie, le président de la République s’envolera ensuite pour une tournée en Amérique latine. Un périple de sept jours durant lequel il va parcourir près de 46.000 kilomètres