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Carole Ferry et A.D , modifié à
Une cinquantaine de grévistes seulement entraînent le phénomène de pénurie d'essence depuis plusieurs jours. Avec une technique simple : mettre un camion en travers de la route pour bloquer l'accès à un dépôt de carburant. 

La grève des conducteurs de camions de matières dangereuses entamée il y a six jours par la CGT devrait se terminer avant le week-end de la Pentecôte. Le syndicat estime avoir obtenu des avancées significatives lors d'une réunion au ministère des Transports mercredi. Néanmoins, ce jeudi encore, près d'un millier de stations sur 11.000 en France sont touchées, 500 sont même totalement à sec. Pourtant, seuls une petite cinquantaine de chauffeurs sont mobilisés.

Un seul camion bloque l'accès. Si un petit nombre de grévistes peut avoir autant d'impact, c'est que pour bloquer un dépôt de carburant, il suffit d'un camion en travers de la route un peu avant l'entrée principale du site, ce qui empêche tous les camions citernes de passer et de déposer le carburant. Les quelques grévistes sont très motivés et soutenus par des camarades cégétistes d'autres branches professionnelles. Conséquence : très peu de camions réussissent à passer les barrages. La CGT explique laisser passer seulement de quoi alimenter les véhicules de secours, notamment ambulances et pompiers.

Hors d'Île-de-France. Les dépôts d'Île-de-France étant les seuls bloqués, il suffit alors d'aller chercher de l'essence un peu plus loin, mais l'inconvénient, c'est que cela prend du temps puisque les camions citernes doivent alors être remplis en zones limitrophes, en Normandie, Picardie ou encore par exemple en région Centre. Sur place, il faut aussi compter avec des embouteillages puisque les dépôts ne sont pas censés accueillir autant de camions. 

Le phénomène amplifié par la peur de manquer. Le phénomène est amplifié par la peur du manque qui pousse les automobilistes à se ruer à la pompe, avant même d'en avoir besoin, et surtout avant le nouveau long week-end qui s'annonce.