La préfecture de l'Essonne a ordonné le désarmement de la police municipale de Wissous, dans l'Essonne, dont le maire, accompagné d'agents de la police de la commune, aurait menacé en avril des gens du voyage muni d'un sabre japonais.
L'arrêté préfectoral, daté du 19 avril, donne trois mois à la police municipale pour remettre au commissariat de Massy les armes fournies à ses six agents, dont des revolvers, des matraques et des grenades lacrymogènes.
Mi-avril, Richard Trinquier (Debout la France), le maire de Wissous, était intervenu sur un parking de cette commune de 7.500 habitants, où s'étaient installés des gens du voyage. Alcoolisé, équipé d'un gilet pare-balles et d'une étoile de shérif, l'édile les aurait menacés avec un katana, un sabre japonais. Il était accompagné de son premier adjoint, du chef de la police municipale et de deux policiers municipaux en tenue.
Le maire jugé le 14 juin. Interpellé par la police nationale, il avait été placé en garde à vue. Lors de perquisitions, douze armes lui appartenant, dont trois non déclarées, avaient été saisies. Richard Trinquier a été placé sous contrôle judiciaire et sera jugé le 14 juin devant le tribunal correctionnel d'Évry.
La mesure de "prévention" de la préfecture, prise en raison d'une possible menace de trouble à l'ordre public, sera réévaluée après la décision du tribunal.