Depuis l'instauration de l'état d'urgence le 14 novembre 2015, fumer dans la cour de certains lycées est soudainement redevenu possible. Un accro à la loi Evin que des associations ont décidé de dénoncer en portant plainte, selon RTL.
Qui est concerné ? D'après l'association Alliance contre le Tabac citée par la radio, plus de la moitié des lycées français sont concernés par le phénomène. Face à cela, des associations ont décidé de réagir. Deux plaintes ont ainsi été déposées la semaine dernière contre le lycée Saint-Exupéry de Lyon et contre le rectorat par une pneumologue. Trois recours vont aussi être constitués devant le tribunal administratif contre trois établissements d'Ile-de-France par l'association Droit des Non-fumeurs.
"C'est incroyable". "Sois disant c'est l'état d'urgence. On empêche nos enfants de se faire tuer devant les lycées et on les laisse se faire tuer à petit feu à l'intérieur", dénonce la pneumologue Corinne Depagne, qui a déposé les deux plaintes à Lyon. "Comment est-ce qu'on peut ne pas respecter la loi ? C'est incroyable", ajoute-t-elle.
Que disent les consignes ? Pour autant, ces recours ont peu de chance d'aboutir. En effet, le ministère de l'Education nationale a autorisé, via une circulaire datée du 25 décembre, la mise en place de "zones spécifiques" pour éviter que les élèves n'aillent dans la rue.