Samir Dardouri, un Marocain trentenaire jugé pour le meurtre d'un étudiant égorgé avec un tesson de bouteille, en 2013, à Marseille, pour lui voler sa montre, a nié les faits vendredi à l'ouverture de son procès à Aix, avant d'avouer : "C'est moi qui l'ai assassiné".
"Ce n'est pas moi", a d'abord lancé l'accusé après la lecture de l'acte d'accusation devant la cour d'assises des Bouches-du-Rhône à Aix-en-Provence, alors qu'il avait reconnu les faits devant les enquêteurs. Mais après une courte interruption de séance, l'accusé est revenu sur ses dénégations. "C'est moi qui l'ai assassiné", a-t-il dit sans vouloir ajouter de précision.
Un fait divers qui avait suscité une vive émotion. "J'arrive dans deux minutes", fut le dernier message, la nuit du 9 août 2013, de Jérémie Labrousse, l'étudiant décrit par ses proches comme "brillant et sans histoire", à une amie qu'il venait chercher à la gare Saint-Charles à Marseille. Quelques minutes plus tard, il était frappé à la gorge avec un tesson de bouteille. Il était mort deux jours après.
Son agression, en plein centre-ville, avait suscité une vive émotion dans toute la France, dans un climat de pré-campagne pour les élections municipales de 2014. Sur place, très vite après le drame, le ministre de l'Intérieur de l'époque, Manuel Valls avait lui-même annoncé l'interpellation d'un suspect, un marginal de 41 ans --une piste cependant vite abandonnée.