C'était un des scénarios que le gouvernement redoutait le plus. La fédération Force ouvrière des transports et de la logistique appelle à la grève dans les villes-hôtes de l'Euro de football les jours de matches pour obtenir le retrait du projet de loi Travail.
"Toucher l'économie de l'Euro". Cette fédération de FO, qui revendique une audience de 23% dans les transports routiers et activités auxiliaires et de 16% dans les transports urbains, tenait congrès depuis mercredi à Canet-en-Roussillon (Pyrénées-Orientales).
"Au congrès, il a été décidé, puisque cette loi veut toucher à l'économie des salariés, de toucher l'économie de l'Euro (...) jusqu'à son retrait", a dit à Reuters Patrice Clos, secrétaire général de la fédération.
Coordination avec la CGT. "Nous avons décidé que, chaque jour de matches dans les villes concernées, la fédération appellerait à la grève sur l'ensemble de son périmètre, c'est-à-dire chauffeurs routiers, transferts de fonds, déchets, ambulances, transports urbains, transports de voyageurs", a-t-il ajouté. Il a précisé qu'il rencontrerait lundi son homologue de la CGT pour se coordonner avec lui et envisager des actions d'ici le 10 juin, jour du coup d'envoi de l'Euro au Stade de France, à Saint-Denis, près de Paris. Le tournoi s'achève le 10 juillet.