Les jouets d'occasion, une bonne idée ? En pleine période inflationniste, de crise énergétique, le budget de nombreux Français se resserre. Comment s'en sortir à l'approche des fêtes de Noël ? Comment faire plaisir à ses enfants sans se ruiner ? Les magasins qui vendent des jouets d'occasion peuvent être une solution. À Strasbourg, une boutique solidaire fait le plein en ce moment. De nouveaux clients viennent chaque jour y trouver de bonnes idées et le chiffre d’affaires augmente de façon notable par rapport à l’année dernière.
"J'ai beaucoup de mal à offrir des jouets neufs à mes enfants"
Des livres, des jeux de société ou encore des peluches de seconde main : on trouve de tout dans le magasin Carijou de Strasbourg. Chaque jour, de nouveaux clients poussent la porte de cette enseigne en quête de bons plans. "J'ai deux enfants et je suis monoparentale, ce qui fait qu'avec un seul salaire, j'ai beaucoup de mal à la période de Noël pour offrir des jouets neufs à mes enfants', regrette cette mère de famille. "C'est la première fois que je viens ici", poursuit-elle. "J'ai acheté un livre sur les animaux magiques, mon fils adore tout ce qui touche à la nature. Je l'ai payé 8 euros alors qu'il aurait peut-être coûté 30 ou 40 euros s'il avait été neuf", estime-t-elle.
"Si vous allez à Auchan, c'est le double, alors on cherche les bonnes affaires", confirme cette autre cliente. "Pour Noël, on ne sait pas comment on va faire, cela va être dur" soupire-t-elle, elle qui explique que malgré le fait qu'elle travaille, elle n'arrive pas à joindre les deux bouts cette année. "1 euro, 50 centimes, 2 euros, 4 euros… Franchement, il n'y a rien à dire !", lance cette autre jeune maman en fouillant dans les rayons du magasin.
"On est obligés de remplir le magasin deux fois par semaine"
Après avoir été lavés, réparés au besoin, les jouets vendus ici sont en moyenne 30 à 50% moins cher que le neuf, précise Jean-Daniel Delrue, gérant du magasin. Pour lui, rien d'étonnant à ce que les gens viennent de plus en plus nombreux ici : "Ils ont des budgets beaucoup plus serrés et donc fatalement, ils vont se diriger vers la seconde main", explique-t-il. "Il y a beaucoup plus de passages, on est obligés de remplir le magasin deux fois par semaine alors qu’habituellement, on ne le fait qu'une fois", poursuit Jean-Daniel Delrue. Preuve que les jouets d’occasion ont la cote, le chiffre d’affaires de Carijou a progressé de 10 à 20% par rapport à l'année dernière, souligne le gérant de ce magasin.