Chaque jour, Europe 1 se penche sur une idée ou un problème dans votre quotidien. De plus en plus de Français souscrivent à des crédits à la consommation. Une tendance, accélérée par l'inflation, qui permet à certains consommateurs de s'offrir une bouffée d'air dans leurs dépenses. Mais attention au risque de surendettement.
Face à l'inflation , les crédits à la consommation ont la cote en France. Le nombre de ces crédits contractés a augmenté de près de 15% en 2022, selon l'Association des sociétés financières, du jamais-vu sur les cinq dernières années. Pourtant, ces prêts proposent des taux d'intérêt élevés, mais ils permettent à beaucoup de consommateurs de s'offrir un peu d'air face à la montée des prix.
Faire face aux dépenses
Il y a quelques mois, Pierre-Alexandre, 30 ans, a emménagé dans son nouvel appartement. Une installation qui engendre forcément des frais, puisqu'il "n'y avait pas de canapé, pas de chaises pour m'asseoir et manger, etc. Donc j'ai dû faire face à toutes ces dépenses, sans trésorerie", explique-t-il au micro d'Europe 1.
Alors ce barman a souscrit un crédit à la consommation 6.000 euros, emprunté à un taux d'intérêt à 15%. "C'est quand même difficile [de faire face à certaines dépenses], surtout quand on a un loyer élevé, comme moi, qui habite à Paris", poursuit le jeune, qui paye actuellement 850 euros de loyer et vit avec un salaire de 2.000 euros.
Risques de surendettement
Alors, comme Pierre-Alexandre, des Français sont contraints de souscrire à ces crédits à la consommation, souvent pour pouvoir boucler les fins de mois. "Le crédit revolving [l'autre nom du crédit à la consommation ndlr] est comparable à l'utilisation d'un découvert bancaire. Par exemple, si pour payer vos vacances, vous n'avez pas utilisé un paiement fractionné pour être capable de lisser sur trois mois, vous pouvez avoir besoin ponctuellement d'utiliser ces solutions", souligne le directeur adjoint de la banque Oney, Julien Cailleau.
Mais attention au risque d'endettement . Le nombre d'inscriptions au fichier des incidents de remboursement des crédits aux particuliers a augmenté de 22% en un an.