EUROPE 1 ET VOUS - Bien plus qu'une épreuve du baccalauréat, la philosophie inspire au quotidien

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Caroline Baudry, édité par Julia Solans / Crédit photo : Thibaut Durand / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à

Chaque jour, Europe 1 se penche sur une idée ou un problème dans votre quotidien. Ce mercredi 14 juin, la redoutée épreuve de philosophie du baccalauréat a débuté depuis 8 heures ce matin. Bien que cette dernière soit souvent reléguée au dernier plan par les lycéens, certains s'en servent encore au quotidien des années plus tard.

Le bac 2023 se poursuit ce mercredi 14 juin avec l'épreuve écrite de philosophie pour les terminales, après les épreuves de spécialité qui ont eu lieu en mars dernier . Dès 8 heures, les lycéens seront prêts à choisir entre trois sujets, deux dissertations et un commentaire de texte. Souvent redoutée, cette matière a été rendue obligatoire en terminale par Napoléon. Platon, Spinoza, Socrate... Une série de penseurs jugés intimidants mais qui pourtant, suit beaucoup de Français au quotidien des années après leur parcours scolaire. 

Utiliser la philosophie pour communiquer

"On ne prouve jamais rien. Qu'on prouve qu'une chose n'est pas mais pas qu'une chose est", voici la pensée de Karl Popper. Léa, professeure de danse, s'en souvient encore bien que sa vie de lycéenne remonte à 30 ans auparavant. La danseuse associe chorégraphie et sagesse du questionnement dans ses cours en puisant dans ses connaissances. "Faire philosopher mes élèves, parce qu'il y a ceux qui apprennent trop vite, ceux qui sont angoissés avant même d'avoir agi... L'apprentissage est un bon endroit où on se voit, en terme de philosophie, de psychologie, c'est beaucoup", admet-elle au micro d'Europe 1. 

Apprendre des autres est un concept qui fascinent certains. Pour Constant, âgé de 25 ans, il s'agit d'une démarche nécessaire en usant de bases de dissertation. "Avant de faire un débat avec quelqu'un, c'est super important de poser les termes, de définir la sémantique dès le départ. On part sur des bases communes et après on discute ensemble." 

Tout le monde n'a pas eu l'occasion d'étudier la philosophie à l'école, ce qui n'empêche pas de s'y intéresser. Danielle, retraitée de la police, aime la rencontrer quand la violence physique la sidère. "On est tous tenté d'agir dans l'impulsivité, d'avoir une réaction émotionnelle et il est quand même bon de réfléchir, de comprendre pourquoi on en arrive là", explique-t-elle. La retraitée rêve d'ailleurs d'entendre des philosophes commenter l'actualité. À l'image du sociologue Edgar Morin, qui définit la philosophie non pas comme une discipline mais comme une puissance d'interrogation.