Chaque jour, Europe 1 se penche sur une idée ou un problème dans votre quotidien. Malgré l'inflation, les Français sont bien décidés à se faire plaisir encore en 2023, à l'occasion de Pâques. Dans les boutiques de Patrick Roger, les changements d'habitudes des consommateurs sont particulièrement visibles.
Pâques arrive à grands pas, et l'envie de chocolat aussi . Comme chaque année, les Français ne comptent pas se priver sur la denrée, malgré des prix en augmentation d'en moyenne 10% cette année. Dans l'une des boutiques parisiennes du maître chocolatier Patrick Roger, les clients languissent toujours autant devant les vitrines.
>> LIRE AUSSI - D’où vient la tradition des œufs de Pâques ?
Face à l’étale centrale du magasin, Martine a les yeux qui brillent. Devant elle : des œufs, des hérissons, poissons et autres sujets en chocolat. Après un moment d'hésitation, elle partira finalement sur "une poule en chocolat", pour sa fille. Mais cette année, cette mère de famille a dû resserrer son budget : une centaine d'euros pour le chocolat, pas plus.
"C'est vraiment une consommation plaisir"
Alors, "j'essaie de trouver un équilibre entre le cadeau et le budget et on voit si on peut faire l'effort d'acheter d'autres bons chocolats", explique-t-elle au micro d'Europe 1. Un peu plus loin dans la boutique, Christine elle, opte pour l’assortiment de friture blanc noir et au lait. Du chocolat, il y en aura moins cette année, mais ce sera de la qualité, assure-t-elle. "On ne consomme jamais de chocolat ne venant pas d'un chocolatier. Donc, c'est vraiment une consommation plaisir. On veut du bon chocolat", souligne la cliente.
Des comportements modifiés
Malgré la volonté de Patrick Roger de fixer les prix de ses chocolats de Pâques, l'effet inflation se fait tout de même sentir sur les ventes. "On constate quand même une réticence à prendre (des petits chocolats) pour chaque personne. Par exemple, les gens vont avoir tendance à prendre un gros sujet, plutôt que de prendre quatre petits paquets pour chaque membre", note Corine Roger, responsable des boutiques.
Mais le maintien des prix a des conséquences : pour assumer le gel des prix, Patrick Roger a dû revoir sa production de chocolat à la baisse, réduire les horaires d'ouverture de ses boutiques, et supprimer les primes de son personnel.