L'évacuation de campements d'un millier de migrants installés depuis plusieurs semaines porte de La Chapelle, dans le nord de Paris, a débuté mardi peu après 6h. La circulation automobile a été coupée sur le carrefour permettant d'accéder au boulevard périphérique et à l'autoroute A1 pour permettre l'évacuation des tentes installées entre les différentes voies d'accès à la capitale.
Plusieurs centaines de migrants. Plusieurs centaines d'Afghans et de Soudanais vivaient depuis des semaines sur ces campements, qui se sont constitués à quelques dizaines de mètres du centre de premier accueil pour migrants, devenu depuis la destruction du camp de Grande-Synthe (Nord) le principal dispositif de transit en France.
"Des risques pour occupants et riverains". Ces "campements illicites" présentent "des risques importants pour la sécurité et la santé de leurs occupants comme des riverains", plaident les préfectures de police et d'Ile-de-France dans un communiqué commun.
350 fonctionnaires de police. L'opération, dite de "mise à l'abri", mobilise 350 fonctionnaires de police ainsi qu'une centaine de personnels de la ville de Paris, d'Emmaüs Solidarités, de France Terre d'Asile ou encore de l'Office français d'immigration et d'intégration (Ofii), selon les préfectures. "Ils vont tous être pris en charge dans des centres en Ile-de-France avec un examen de leur situation administrative dans les jours qui viennent et ils vont ensuite aller en CAO" (Centres d'accueil et d'orientation), a expliqué la ministre du Logement Emmanuelle Cosse, selon qui "800 à 1.000 personnes", essentiellement des hommes, sont concernés.
Déjà évacué le 9 mars. Le campement avait déjà été évacué le 9 mars, alors qu'il comptait 200 personnes environ. Les migrants avaient alors été provisoirement installés dans la bulle servant de sas d'accès au centre d'accueil, mais dans un climat de tensions communautaires. Une bagarre au couteau avait éclaté, faisant deux blessés.