Dans un contexte d''hommage national au professeur Samuel Paty, assassiné vendredi, le Grenelle de l'Education s'ouvre ce jeudi jusqu'à février. L'objectif : revaloriser les salaires mais aussi étudier les évolutions du métier d'enseignant et les difficultés parfois face aux parents d'élèves.
Au lendemain de l'hommage national à Samuel Paty, professeur assassiné pour avoir fait un cours sur la libre expression, se pose la question de l'exercice de la profession d'enseignant au quotidien. Le Grenelle de l'Education, prévu bien avant l'attentat de Conflans-Sainte-Honorine, s'ouvre ce jeudi et devrait se poursuivre jusqu'à la mi-février. Pour le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, hors de question de reporter ce rendez-vous, car il est "plus que jamais nécessaire de porter un projet commun".
Une revalorisation attendue
L'objectif premier de ce Grenelle, c'est la revalorisation tant attendue du salaire des professeurs. Jean-Michel Blanquer dispose d'une enveloppe de 400 millions d'euros, pour 2021. Elle devrait servir notamment à financer une prime d'attractivité de 100 euros net, réservée aux profs en début et milieu de carrière.
Mais le problème, c'est la suite. Il avait été question au moment des négociations sur le projet de loi retraite, mis de côté en raison de l'épidémie de Covid-19, d'une loi de programmation sur dix ans. Le Snes, Syndicat national des enseignements de second degré, espère l'ouverture de discussions au plus vite.
Une ouverture à la société civile ?
Hormis le dossier de la revalorisation, Jean-Michel Blanquer souhaite réfléchir aux évolutions du métier d'enseignant et devrait probablement insister sur la nécessaire solidarité envers les professeurs. Ces derniers se sentent parfois bien seuls, explique le ministère de l'Education nationale, notamment face aux contestations des parents.
>> LIRE AUSSI - Attaque de Conflans : L'Etat doit "aller encore plus loin pour protéger nos professeurs"
Le ministre veut également ouvrir le Grenelle à la société civile et aux parents d'élèves. Avec derrière, disent les syndicats, l'idée de sensibiliser l'opinion pour mobiliser davantage de moyens.