Après huit mois de réflexion et de débat public, le Comité d'éthique rend mardi son avis sur les grands thèmes attendus dans la prochaine loi de bioéthique. Parmi ces sujets, on trouve l'extension de la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules. Le député LREM Guillaume Chiche espère, au micro de Nikos Aliagas, que l'avis du comité d’éthique sera positif.
"Un avis complet sur l'ensemble du sujet". Malgré de nombreuses oppositions, comme celles de la Conférence des évêques de France ou encore des militants de la Manif pour tous, le député de la majorité espère que le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) rende un avis traitant toutes les questions soulevées par l'extension de l'accès à la PMA.
"Je pense qu'il ne peut qu'être positif parce que cela fait sens avec les attentes de la société. La CCNE est une autorité administrative indépendante qui a travaillé longuement sur le sujet. Elle a déjà rendu un avis favorable à l'extension de la PMA à toutes les femmes en 2017. Donc j'attends que cet avis soit poursuivi et qu'il y ait aussi des précisions. C'est la question de la filiation, de la prise en charge du remboursement par la Sécurité sociale. J'attends donc du CCNE qu'il rende un avis complet sur l'ensemble du sujet."
>> De 7h à 9h, c’est deux heures d’info avec Nikos Aliagas sur Europe 1. Retrouvez le replay ici
Du débat public au débat parlementaire. Cet avis fait suite à une consultation publique appelée "États généraux de la bioéthique", organisée entre janvier et avril et auxquels près de 30.000 Français avaient participé. La publication de ce nouvel avis consultatif laissera ensuite la place à un processus politique. Le gouvernement a prévu de présenter avant la fin de l'année un projet de loi qui sera débattu par le Parlement début 2019.
Un sujet toujours polémique. Emmanuel Macron a déjà dit qu'il était favorable à l'élargissement de la PMA. Pour autant, l'exécutif est soucieux d'éviter les débats enflammés qui avaient entouré le mariage pour tous en 2013. "Je souhaite que ce débat ne soit pas hystérisé", a déclaré la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, la semaine dernière. Outre la PMA, un autre thème des États généraux a fait couler beaucoup d'encre : la fin de vie.