Face à la grève SNCF, les ventes de trottinettes électriques explosent

Les ventes de trottinettes ont été doublées depuis le début de la contestation cheminote
Les ventes de trottinettes ont été doublées depuis le début de la contestation cheminote
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Aude Vernuccio, édité par Ugo Pascolo
Depuis le début de la mobilisation, les ventes des trottinettes électriques ont doublées, tout comme les locations de vélos électriques

Alors que la grève perlée entame son quatrième jour et qu'Édouard Philippe s'est dit prêt à "aller jusqu'au bout" de la réforme, certains Parisiens et franciliens s'organisent pour faire face à la pénurie des TGV, TER et RER. Si les "cars Macron" rencontrent une forte hausse des réservations pour les trajets à moyenne et courte distance, trottinettes et vélos électriques connaissent le même succès pour les trajets du quotidien. 

300 euros pour éviter les transports en commun. "Normalement on vend quatre à cinq trottinettes par jour, là on peut atteindre sept à huit ventes", explique Alex vendeur dans un magasin de trottinettes électriques. Les clients d'Alex sont prêts à débourser 300 euros pour cet engin, soit quatre mois d'abonnement au Pass Navigo, pour éviter les transports en commun. "La première chose que les clients me disent, c'est 'j'en ai marre de prendre les transports, j'en ai marre d'être soumis à la grève'". 

 

 

Trottinette, boulot, dodo. "La plupart des trottinettes sont légères, entre 8 et 10 kg, donc on peut les monter à la maison, c’est le réel avantage. Les clients prennent plus les transports", témoigne Alex. La majorité des clients qui ont acheté une trottinette électrique travaillent à Paris mais vivent dans des communes limitrophes, comme Issy-les-Moulineaux. Le trajet est donc souvent parsemé de plusieurs changements de lignes, notamment en RER, qui sont souvent impactés par les grèves. "Vous prenez votre trottinette, vous arrivez au métro, vous la pliez, vous faites seulement quelques stations en métro, et vous finissez votre trajet en trottinette", explique Hubert, un avocat qui a adopté ce nouveau mode de transport. 

Les vélos électriques en profitent aussi. "Ça m'évite les transports en commun, de consommer de l'essence et les bouchons. Bref, tout ce que je n'aime pas", détaille-t-il. "C'est très pratique". Mais les trottinettes électriques ne sont pas les seules à profiter de la grève perlée de la SNCF. Les sites de location de vélos électriques ont aussi le droit à leur part du gâteau. A l'instar du site eCityBikes qui enregistre deux fois plus de demandes depuis le début de la contestation des cheminots. Des entreprises envisagent même d'investir dans ces nouveaux modes de transports pour voir (enfin) leurs employés arriver à l'heure le matin, les jours de grève.