La France comptait jeudi 4.771 nouveaux cas positifs au Covid-19 en 24h, soit la plus forte hausse enregistrée en un jour depuis le déconfinement le 11 mai dernier. Et pour endiguer cette épidémie, le dépistage est l'un des moyens les plus importants pour avoir notamment une vision de la circulation du virus. Quelques gouttes de salive chaque semaine, en échange d’une vie presque normale. C’est la promesse que fait l’Université de Liège, en Belgique, à ses étudiants.
5.000 tests par jour
Dès la rentrée, des tests de dépistage du coronavirus, réguliers et massifs, seront organisés au sein de la communauté universitaire. Il s’agit ici d’un test salivaire, mis au point par l’Université de Liège. L’étudiant pourra le réaliser seul dans sa chambre et l’échantillon sera ensuite analysé en laboratoire.
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L’université compte dépister sa communauté chaque semaine. Etudiants, professeurs et autres membres du personnel confondus, cela représente 30.000 personnes, soit 5.000 tests par jour ouvrable. Les résultats sont beaucoup plus rapides qu’avec les tests PCR. En quelques heures, une personne peut savoir si elle est porteuse du coronavirus.
"Plus on aura de tests, plus on pourra diminuer la quantité de virus qui circule"
Est-ce une bonne idée à appliquer en France ? Dans notre pays, ces tests salivaires, pas encore assez fiables, ne sont toujours pas disponibles. Selon Anne-Claude Crémieux, médecin infectiologue à l'hôpital Saint-Louis, à Paris, et membre de l'Académie nationale de médecine, "l'intérêt des tests salivaires est double : les prélèvements sont plus faciles à faire, moins désagréables pour la personne à qui on les fait" et ils sont aussi plus rapides puisque le "rendu de résultats se fait en deux heures".
"On sait qu'ils sont moins sensibles que les tests rhino-pharyngés", constate l'infectiologue. Mais "dans la stratégie d'aujourd'hui qui vise à essayer de freiner le plus possible la contamination, ils peuvent avoir un impact sur le contrôle de l'épidémie qui compense largement cette moindre sensibilité", estime-t-elle. "Plus on aura de tests, plus on sera capable de dépister les personnes infectées, plus on pourra les isoler et diminuer la quantité de virus qui circule donc la propagation", résume Anne-Claude Crémieux.