La cour d'assises du Loiret a condamné vendredi un trentenaire, en récidive légale, à la réclusion criminelle à perpétuité pour le meurtre de son ex-compagne, tuée d'une vingtaine de coups de couteau en pleine rue, à Orléans en 2018. L'accusé, Malick Sow, a été écroué et reconnu coupable de "meurtre avec préméditation" de Lucie Mentucci âgée d'une trentaine d'années. La condamnation a été assortie d'une peine de sûreté de 18 ans, soit un peu moins que les réquisitions du parquet, qui avait demandé la perpétuité et 22 ans de sûreté.
Vingt coups de couteau
L'homme, en récidive légale après une première condamnation en 2004 pour meurtre, avait reconnu les faits lors de la procédure, tout comme lors de l'audience. Il avait toutefois expliqué ne pas avoir eu l'intention de tuer la victime, mais avoir voulu lui faire mal.
Le 25 mai 2018, le trentenaire avait pris le train depuis Paris pour attendre la mère de famille devant son domicile, près de la gare d'Orléans. Il avait alors porté vingt coups de couteau à la jeune femme, en présence des trois enfants de celle-ci. D'abord dans le hall de l'immeuble, puis dans la rue, alors qu'elle tentait de fuir. "Il a continué à la frapper quand elle était au sol. Quelle autre intention peut-il avoir que de la tuer ? (...) Elle fuit, il la rattrape, elle tombe, il l'achève", a insisté l'avocate générale Marie-Cécile Santin. "À 37 ans, il a déjà retiré deux vies. (...) La société n'a plus de solution. (...) Quelle autre réponse a la société pour éviter un troisième mort ?", a expliqué la magistrate, pour appuyer sa réquisition.
Un premier meurtre en 2002
Le couple avait entretenu une relation amoureuse en 2002, relation qui avait pris fin avec l'arrestation de l'homme pour le meurtre d'un livreur de pizzas, sur fond de querelle entre quartiers. La jeune femme, alors adolescente, avait été condamnée par le tribunal des enfants pour non-assistance à personne en péril.
L'homme, tout juste majeur, avait été condamné à 20 ans de réclusion en 2004. Il était sorti de prison en décembre 2012 sous le régime de la semi-liberté. Devenus trentenaires, les deux Orléanais avaient repris une relation en novembre 2017, avant que la victime ne fasse savoir à son compagnon qu'elle ne voulait plus le voir.