Et si ce n'était pas une si mauvaise nouvelle pour le monde de la culture ? Le Conseil d'État a validé mercredi la fermeture des cinémas et théâtres, au vu du "contexte sanitaire". L'instance a accepté une partie des arguments des professionnels du secteur : si la situation sanitaire s'améliore, le maintien de la fermeture générale des cinémas et autres lieux de spectacles ne pourra pas être "justifiée par la seule persistance d’un risque de contamination de spectateurs par le virus SARS-CoV-2", a jugé le Conseil d'État. "On a perdu mais on a gagné quand même", résume Laurence de Magalhaes, la codirectrice du théâtre parisien Le Monfort, mercredi sur Europe 1.
"La prochaine fois on pourrait ouvrir comme les centres commerciaux"
Les professionnels de la culture ne se faisaient plus d'illusions. Ils savaient qu'ils ne pourraient pas encore rouvrir leurs théâtres et leurs cinémas en raison de la dynamique actuelle de l'épidémie, mais le Conseil d'État leur laisse l'espoir d'une réouverture en cas de ralentissement de l'épidémie.
"Ça a pointé le fait qu'effectivement on n'était pas des lieux dangereux pour le public, que si on respectait les protocoles sanitaires - et tout le monde était clair pour dire qu'on avait vraiment respecté les protocoles - ça laisse supposer que la prochaine fois on pourrait ouvrir comme les centres commerciaux, au même titre que tout le monde", poursuit Laurence de Magalhaes. "Ça laisse espoir de dire qu'on pourra peut-être rouvrir dans de meilleures conditions et qu'en tout cas on ne fermera pas de la manière dont ça a été fait dernièrement. Ça c'est plutôt favorable pour nous."
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"C'est une grande avancée"
Le directeur du théâtre du Rond-Point à Paris, Jean-Michel Ribes, confirme ce sentiment. "C'est une grande avancée, il y a eu des tas de choses qui ont été reconnues, qui ont été entendues : que la culture est un droit pour tout le monde, qu'il y a une liberté qui doit être respectée. J'ai trouvé que les juges ont été assez à l'écoute et qu'ils nous ont entendus", affirme-t-il au micro d'Europe 1. Tous ces professionnels espèrent désormais qu'ils seront mieux considérés par le gouvernement dans les discussions à venir.