Deux pistes sont envisagées pour expliquer la forte détonation sous-marine qui a provoqué l'évacuation d'un ferry de la compagnie Corsica Linea dimanche à Marseille, celle d'un vieil engin explosif et celle d'un phénomène naturel, a-t-on appris lundi auprès du parquet, qui "exclut toute hypothèse d'attentat".
L'hypothèse d'un attentat exclu. Dimanche matin, un ferry de la compagnie maritime Corsica Linea, qui se trouvait à quai dans le port de Marseille, sans passagers, a été évacué après qu'une détonation a été ressentie à bord. "Nous privilégions toujours l'hypothèse accidentelle mais nous n'avons pas encore d'éléments permettant de déterminer les origines de l'explosion", a indiqué lundi matin le procureur adjoint de Marseille, Jean-Jacques Fagni, dans le cadre de l'enquête ouverte dimanche pour déterminer les causes de la détonation."Nous avons exclu toute hypothèse d'attentat", a souligné le magistrat, qui affirme que l'explosion n'a "pas été provoquée par un tiers".
Une poche de gaz ? Quelques heures après l'explosion, le parquet indiquait que l'hypothèse d'un vieil engin explosif dans le fond marin était privilégiée. "Mais il n'y a pas d'éléments objectifs permettant de dire que c'est l'explosion d'une munition ancienne", a affirmé Jean-Jacques Fagni lundi, précisant que cette piste restait à l'étude. La deuxième piste étudiée est celle d'un "phénomène naturel de décomposition de vase sous l'effet de la chaleur, qui provoque la création de poches de gaz" qui peuvent exploser, a indiqué le magistrat.
De nombreux engins datant de la Seconde Guerre mondiale sont encore présents dans les fonds marins au large de Marseille, et parfois sur terre. Les autorités neutralisent ces munitions quand elles sont découvertes, occasionnant parfois la mise en place d'importants périmètres de sécurité. Le préfet de police de Marseille Laurent Nuñez a autorisé le navire à repartir dimanche soir après des inspections de sécurité, en direction de la Sardaigne, sa destination initiale.