L'électricien public EDF a repoussé à fin mars 2017 le redémarrage du réacteur numéro 2 de la centre nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), arrêté mi-juin en raison d'une anomalie sur un générateur de vapeur, rapportent Les Echos vendredi.
Fin mars paraît raisonnable. "Nos premiers tests sont très bons, et la date de fin mars nous paraît raisonnable", a déclaré Philippe Sasseigne, directeur du parc nucléaire en exploitation d'EDF, au quotidien économique. En juillet, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) avait annoncé que le réacteur n°2 de la doyenne des centrales françaises, stoppé le 13 juin, devait être maintenu à l'arrêt en raison d'une anomalie détectée sur un générateur de vapeur présentant une irrégularité de fabrication.
EDF, qui avait évoqué au début de l'été un redémarrage pas avant "plusieurs mois", doit démontrer la fiabilité de l'équipement forgé à l'usine Areva du Creusot (Saône-et-Loire), où des "anomalies" avaient été détectées dans le suivi de processus de fabrication.
Des générateurs de vapeur remis en question. Par ailleurs, le réacteur n°5 de la centrale de Gravelines (Nord), à l'arrêt depuis avril pour sa visite décennale, ne devrait pas non plus redémarrer avant mars 2017, des "écarts" ayant été trouvés dans les dossiers lors de la livraison des nouveaux générateurs de vapeur fabriqués par Areva, indiquent Les Echos. L'ASN avait par ailleurs demandé en juin à EDF de mener des investigations complémentaires sur les générateurs de vapeur équipant 18 réacteurs nucléaires, potentiellement affectés par un défaut dans la composition de l'acier, similaire à celui qui touche la cuve de l'EPR en construction à Flamanville, dans la Manche.
"A date, 8 tranches (ou réacteurs, ndlr) ont été contrôlées et ont eu le feu vert de l'ASN. Cinq autres sont à l'arrêt et poursuivent les contrôles et il en restera cinq à faire entre la fin 2016 et le début 2017", a expliqué Philippe Sasseigne aux Echos.
Des réacteurs à surveiller. EDF a par ailleurs confié à l'américain Westinghouse et au néerlandais Mammoet le chantier de remise en état du réacteur n°2 de la centrale de Paluel, en Seine-Maritime, arrêté au moins jusqu'à la fin août 2017 à la suite de la chute d'un générateur de vapeur en mars lors d'une opération de maintenance, indique encore le quotidien. Enfin, à Bugey (Ain), le réacteur n°5 est arrêté depuis août 2015 en raison d'un défaut d'étanchéité de l'enceinte de confinement et le restera au moins jusqu'à la fin février 2017. EDF n'était pas joignable dans l'immédiat.