"Qui ne risque rien n'a rien !", s'est exclamée Ségolène Royal. La ministre de l'Environnement et de l'Energie s'est déclarée favorable mardi à la mutation de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), dont la procédure de fermeture doit démarrer cette année, en usine de fabrication de voitures électriques Tesla.
"Il faut donner espoir au territoire". "Le principal problème, c'est la mutation du site", a-t-elle déclaré au cours d'un point-presse. "Les gens s'y attendent maintenant mais il faut quand même proposer quelque chose (...), il faut donner un espoir au territoire. Mon idée, c'est de faire venir une usine Tesla", a-t-elle dit.
"Il n'a pas dit non". La ministre a ajouté en avoir fait part au patron de Tesla Elon Musk, qui, a-t-elle précisé, veut construire une usine en Europe et hésite entre l'Allemagne et la France. "Je lui ai dit 'j'ai un endroit pour vous, Fessenheim'", a-t-elle raconté, précisant qu'elle rencontrerait "dans dix jours" les dirigeants de l'entreprise américaine. "Il n'a pas dit non", a souligné Ségolène Royal, ajoutant "Qui ne risque rien n'a rien !" "Ça serait formidable, parce qu'on annoncerait la fermeture de Fessenheim" et "il y a autre chose qui se construit, on tourne une page et puis on regarde le futur", a-t-elle dit, soulignant qu'"en plus, les voitures électriques, c'est l'industrie du futur". La ministre avait déjà évoqué début mars l'idée d'une usine de voitures électriques à Fessenheim.
Pour la fermeture, "il faut négocier avec EDF". Ségolène Royal a indiqué par ailleurs à propos de la fermeture de Fessenheim que "le point problématique" était l'indemnisation. "Il faut négocier avec EDF, c'est assez paradoxal parce que l'Etat est actionnaire à 80%", a-t-elle jugé. La négociation est "en cours. On avance, j'avance, je n'ai pas du tout enterré le dossier", a-t-elle ajouté.