Le Parlement a donné jeudi son feu vert définitif, par un ultime vote de l'Assemblée, au projet de loi sur le statut de Paris et l'aménagement métropolitain, qui prévoit notamment la fusion des quatre premiers arrondissements de la capitale et la création de sept nouvelles métropoles.
Un seul maire pour les quatre. Le texte, l'un des derniers d'ampleur du quinquennat, a été approuvé à main levée. Les élus LR et UDI ont voté contre, dénonçant notamment une "réforme électoraliste" au profit de la maire de Paris Anne Hidalgo (PS). L'une des mesures phares du projet de loi est la création d'un nouveau secteur regroupant les 1er, 2e, 3e et 4e arrondissements de la capitale avec un seul maire élu, mais en gardant les codes postaux des 20 arrondissements.
Sept nouvelles métropoles. Une modification ardemment souhaitée par Anne Hidalgo qui estime qu'elle permettra de corriger des écarts de représentativité des conseillers de Paris et de faire des économies, mais dénoncée comme un "tripatouillage électoral" par les élus LR, et comme une réforme "électoraliste" par l'UDI.
Hors capitale, le projet doit entraîner la création de sept nouvelles métropoles en plus des 15 déjà existantes : Saint-Étienne, Toulon, Orléans, Dijon, Tours, Clermont-Ferrand et Metz. Cela permettra, selon le gouvernement "de mailler, de manière cohérente, l'ensemble du territoire d'un réseau de métropoles".
Outre ces deux mesures, le texte met fin au double statut ville-département de la capitale avec la création d'une collectivité à statut particulier dénommée "Ville de Paris". Il donne aussi de nouveaux pouvoirs au maire de la capitale: police des funérailles, des baignades, gestion des fourrières, habitat insalubre, délivrance des cartes nationales d'identité et passeports. Le maire doit également récupérer les "pervenches", aujourd'hui fonctionnaires de la préfecture.